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En bref - Bruno Le Maire revient sur le fonds pour l'innovation et annonce un projet de loi cadre sur les TPE/PME

Investir massivement sur l'innovation et mettre l'accent sur les TPE et les PME pour construire un "Mittelstand" à la française. Telles sont les priorités de Bruno Le Maire, ministre de l'Economie, auditionné par la commission des affaires économiques de l'Assemblée nationale le 19 juillet 2017.

Le nouveau fonds pour l'innovation apportera des concours directs à des innovations de rupture identifiées par des entreprises ou des subventions accordées aux projets les plus risqués et à long terme (intelligence artificielle, réalité augmentée, nouveaux matériaux…). C'est ce qu'a précisé le ministre de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire, auditionné le 19 juillet par la commission des affaires économiques de l'Assemblée nationale, sur ce nouveau fonds, promesse de campagne d'Emmanuel Macron.
Ce fonds pour l'innovation de rupture sera doté de 10 milliards d'euros, issus de la cession d'actifs de l'Etat. Le ministre n'a pas apporté de nouvelles précisions sur ce sujet. Le 5 juillet dernier, il avait déclaré qu'il ferait des annonces "d'ici quelques mois", précisant qu'il s'agirait d'entreprises publiques "non stratégiques". Sur ce sujet, les spéculations vont bon train.
Le ministre veut aussi mettre l'accent sur les TPE et les PME, avec un projet de loi cadre en 2018, a-t-il annoncé devant les députés. L'objectif de créer en France l'équivalent du "Mittelstand" allemand, c'est-à-dire un réseau d'entreprises de taille intermédiaire solides, qui puissent faire face aux crises conjoncturelles et qui sachent exporter et diversifier leurs marchés d'exportation. Outre-Rhin, "les grandes entreprises soutiennent systématiquement leurs sous-traitants", alors qu’en France "il n’y a pas la même solidarité", a-t-il déploré. Au-delà des parlementaires qui seront nommés pour des missions dès septembre, de "grandes entreprises donneuses d'ordre" seront associées aux réflexions. A l'automne, le gouvernement invitera ainsi 5 à 10 des plus grandes entreprises françaises à rencontrer plusieurs dizaines de PME pour échanger autour des sujets qui bloquent, comme les délais de paiement, le chômage technique ou le soutien en cas de crise.