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Coronavirus : restrictions sur les vols entre l'Hexagone et l'Outre-Mer

Les déplacements de passagers par transport aérien entre la métropole et les départements et collectivités d'Outre-Mer (Martinique, Mayotte, Guadeloupe, Guyane, la Réunion, Saint-Martin et Saint-Barthélemy) seront restreints à partir de ce 23 mars minuit et jusqu'au 15 avril, selon un arrêté publié ce 22 mars au Journal officiel.

Selon un nouvel arrêté portant diverses mesures relatives à la lutte contre la propagation du virus Covid-19 publié ce 22 mars au Journal officiel, les déplacements de passagers par transport aérien entre la métropole et les départements et collectivités d'Outre-Mer (Martinique, Mayotte, Guadeloupe, Guyane, la Réunion, Saint-Martin et Saint-Barthélemy) seront restreints à partir de ce 23 mars minuit et jusqu'au 15 avril. Les déplacements entre ces collectivités seront également strictement limités.

Dérogations pour trois motifs

Dans les deux cas, des dérogations peuvent cependant être accordées pour trois motifs :  obligations personnelles ou familiales impérieuses ; urgence médicale ; déplacement professionnel ne pouvant être différé. Les personnes qui souhaitent bénéficier de l'une des exceptions mentionnées doivent présenter au transporteur aérien lors de leur embarquement les documents justifiant du motif et une déclaration sur l'honneur, précise l'arrêté.
Cette restriction des vols "ne fait pas obstacle au retour dans l'Hexagone des touristes partis en outre-mer, ni de résidents ultramarins qui étaient partis pour un court séjour dans l'Hexagone et n'auraient pas de solution pour y rester", a précisé le ministère des Outre-Mer. "Le gouvernement a également demandé aux compagnies aériennes de rester mobilisées pour assurer une continuité minimale des liaisons aériennes avec les territoires ultramarins", a-t-il précisé. La semaine prochaine par exemple, sept vols par jour seront opérés de ou vers la Réunion.

"Situation sanitaire propre à l'insularité"

"La situation sanitaire propre à l'insularité, à l'isolement et à l'éloignement des territoires ultra-marins du reste du territoire national, caractérisés par les difficultés majeures auxquelles ces territoires seraient confrontés en cas de propagation massive due à des cas d'importation du virus par voie aérienne" justifie ces mesures déjà annoncées la semaine dernière par les préfectures de ces territoires, selon l'arrêté.
Les préfectures de la Réunion et de Mayotte avaient déjà indiqué le 18 mars que les vols d'agrément (tourisme, visites amicales, participation à des cérémonies familiales...) seraient interdits, après des annonces dans le même sens de la Guyane, des préfectures de Guadeloupe et de Martinique.

Suspension des liaisons aériennes de Saint-Pierre-et-Miquelon

Suite à l'arrêté ministériel publié ce 22 mars, Thierry Duvimeux, préfet de Saint-Pierre-et-Miquelon, petit territoire ultramarin de l'Atlantique nord épargné pour l'instant par l'épidémie de coronavirus, a annoncé la suspension, dès ce lundi soir, des liaisons aériennes de l'archipel pour une durée indéterminée afin de protéger sa population. Il n'y a pas de liaisons directes entre Paris et Saint-Pierre, sauf une courte période l'été. Le Canada est le seul pays avec lequel Saint-Pierre-et-Miquelon est relié par des liaisons internationales. Wallis-et-Futuna, autre territoire d'outre-mer pour l'instant épargné par le virus a déjà restreint drastiquement ses vols, avec seulement une liaison aérienne tous les dix jours avec la Nouvelle-Calédonie.

 
Référence : arrêté du 21 mars 2020 complétant l'arrêté du 14 mars 2020 portant diverses mesures relatives à la lutte contre la propagation du virus Covid-19, JO du 22 mars 2020, texte n° 6.
 

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