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Covid : un "allégement" des restrictions envisagé en trois étapes

Jean Castex a confirmé ce 20 janvier que le passe vaccinal s'imposera dès lundi. Et que parallèlement, diverses "contraintes" seront levées entre début février et début mars : masque en extérieur, jauges, télétravail, discothèques... puis allègement du protocole scolaire. Avec toutefois des possibilités de retour en arrière en cas, par exemple, de nouveau variant...

Le gouvernement a annoncé ce 20 janvier au soir la probable levée, courant février, de "la plupart des restrictions prises pour freiner l'épidémie à la faveur du nouveau passe vaccinal qui entrera en vigueur lundi prochain", tel que l'a résumé Jean Castex lors d'une conférence de presse à Matignon.

Le passe vaccinal, succédant au passe sanitaire pour les personnes d'au moins 16 ans, sera donc bien effectif dès le 24 janvier, "sous réserve de la décision du Conseil constitutionnel", prévue ce 21 janvier, sur le projet de loi adopté définitivement adopté le 16 janvier.

Rappelons que ce passe, conditionné à un "schéma vaccinal complet", sera exigé pour accéder aux activités de loisirs, restaurants et débits de boisson, foires, séminaires et salons professionnels et aux transports publics interrégionaux. Seuls l'accès aux établissements médicaux et médicosociaux restera accessible avec présentation d'un test négatif. Le Premier ministre a fait savoir que les personnes aujourd'hui non-vaccinées qui recevront une première dose d'ici le 15 février pourront bénéficier d'un passe vaccinal à deux conditions : présenter un test négatif de moins de 24 heures et "bien faire leur deuxième dose un mois plus tard".

  • À partir du 2 février, le port du masque ne sera plus obligatoire en extérieur. Les grands équipements recevant du public, notamment sportifs et culturels, "pourront retrouver un fonctionnement à pleine capacité, sans jauge, en respectant cependant l’obligation du port du masque". La jauge étant actuellement de 2.000 personnes. Enfin, le télétravail "ne sera plus obligatoire", mais restera recommandé.
  • Deux semaines plus tard, le 16 février, les discothèques, fermées depuis le 10 décembre, pourront rouvrir, les concerts debout seront à nouveau autorisés, la consommation debout au comptoir sera également possible dans les bars, tout comme la consommation dans les stades, les cinémas et les transports. Interrogé au sujet des discothèques, le ministre de la Santé, présent aux côtés de Jean Castex, a indiqué qu'il n'était à ce jour pas prévu d'imposer un "pass 2G+", à savoir preuve de vaccination et de test.
     
  • Troisième étape, encore hypothétique : "Nous pourrons aussi envisager au retour des vacances scolaires de février un allègement du protocole scolaire, sur la levée du port du masque pour les élèves dans les écoles élémentaires, ou sur la question du nombre de tests ou d’autotests à réaliser. Nous consulterons à cet effet les autorités sanitaires", a fait savoir le chef du gouvernement. S'il s'agit d'attendre la fin des vacances pour toutes les zones, ce serait alors à compter du 7 mars.

Sur ces diverses échéances d'"allégement des contraintes", le gouvernement tient donc à rester prudent. Beaucoup de conditionnel. Pourquoi ce calendrier ? Pour, d'ici-là, "permettre le déploiement en bon ordre du passe vaccinal et permettre à nos hôpitaux d’absorber les effets du pic épidémique". Le tout dans un contexte que Jean Castex décrit comme "une nouvelle phase" marquée par la décrue du variant Delta, un début de décrue d'Omicron en Île-de-France et la poursuite de la vaccination qui, a assuré le chef du gouvernement, a "changé la donne". Et Jean Castex de défendre une nouvelle fois la stratégie vaccinale et le passe sanitaire, revendiqué comme "nécessaire et cohérent", y compris dans la perspective d'un éventuel "nouveau variant".

Il a d'ailleurs évoqué la vaccination des enfants. Celle des 5-11 ans, qu'il entend faciliter "en autorisant davantage de lieux et de professionnels, y compris les pharmaciens et les infirmières", à vacciner. Et celle des 12-17 ans, en étendant la possibilité ("sans obligation") d'un rappel vaccinal à toute cette tranche d'âge et non plus seulement aux enfants "atteints de pathologies chroniques".

Le conditionnel est aussi de mise sur la suite des événements. L'idée étant toujours de pouvoir réactiver certaines restrictions s'il le fallait, sur la base de la loi qui le permet "jusqu’à la fin du mois de juillet". Dans l'autre sens, d'autres allégements pourraient être envisagés, et "le passe pourrait tout à fait être suspendu si la pression épidémique et surtout hospitalière venait à se réduire fortement et durablement (…), tout en nous tenant évidemment prêts à le réactiver en cas de redémarrage". Et le masque dans les espaces intérieurs ? Là-dessus, pas d'échéance : il est "encore nécessaire", a répondu Olivier Véran.

 

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