Archives

Transports - Développement des transports publics : Manuel Valls n'a pas levé toutes les inquiétudes du Gart

Dans un communiqué diffusé le 6 octobre, les élus du Groupement des autorités responsables de transport (Gart) ont salué la venue de Manuel Valls le 1er octobre aux 25e Rencontres nationales du transport public qui se sont tenues à Lyon (lire ci-contre notre article du 5 octobre 2015). Mais tout en se félicitant des propos tenus par le Premier ministre pour la promotion du transport public, ils jugent que "de nombreux sujets d'inquiétude (…) n'ont pas trouvé de solutions qui soient entièrement satisfaisantes". "S'il faut se féliciter de l'annonce de la sanctuarisation, en grande partie, des financements de l'Afitf [Agence de financement des infrastructures de transport de France], il faut cependant regretter que ce soit à un niveau inférieur de 400 millions d'euros à ce que préconise son président", pointe le Gart. "Si l'importance des TET [trains d'équilibre du territoire] est réaffirmée avec la confirmation d'un important investissement en matériel roulant neuf, le maintien du niveau de l'offre est renvoyé à la négociation entre l'Etat et les régions, poursuit-il. Si la nécessité de trouver une ressource financière spécifique pour le transport régional est mentionnée, aucune précision n'est donnée quant à sa date de mise en œuvre, à son caractère pérenne et dynamique."
Sur les sujets spécifiques aux transports du quotidien, le Premier ministre était aussi très attendu. Là encore, le Gart distribue bons et mauvais points. Tout en se félicitant que le gouvernement ait pris l'engagement de compenser intégralement la hausse du seuil d'application du versement transport de 9 à 11 salariés, le Gart dit rester "vigilant quant au mode de calcul et au chiffrage annoncés dans le PLF [projet de loi de finances] qui ne sont pas à la hauteur des chiffres qui nous sont communiqués par nos adhérents". "Il sera donc nécessaire d'amender le PLF 2016 sur ce sujet", souligne-t-il. En ce qui concerne le report, à janvier 2018, de la date d'entrée en vigueur de la décentralisation du stationnement, les élus du Gart "prennent acte du caractère irréversible de la loi, réaffirmé par le Premier ministre". Ils n'en restent pas moins "très déçus du véritable parcours du combattant" qu'ils doivent subir dans la mise en œuvre d'une réforme pourtant votée par le Parlement à l'unanimité en janvier 2014. "Ce recul d'une année était évitable et le Gart fera très attention à ce que, désormais, tout soit mis en œuvre pour que cette réforme, cruciale pour une mobilité plus durable et un meilleur service rendu aux citoyens dont font partie les automobilistes, ne soit plus contrecarrée," assurent-ils. Autre sujet de déception : "Le Premier ministre n'a pas abordé, si ce n'est par une vague allusion, le sujet majeur de la TVA qui a subi deux hausses, décidées en 2011 et 2014, alors que les transports du quotidien sont considérés par tous comme un service de première nécessité."
 

 

Voir aussi

Abonnez-vous à Localtis !

Recevez le détail de notre édition quotidienne ou notre synthèse hebdomadaire sur l’actualité des politiques publiques. Merci de confirmer votre abonnement dans le mail que vous recevrez suite à votre inscription.

Découvrir Localtis