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La ministre des Sports se lance dans un marathon… de rencontres

En natation, elle était championne du monde sur de courtes distances, en politique la voilà devenue marathonienne. La ministre des Sports Roxana Maracineanu s'est lancée dans un marathon qui va la conduire durant plusieurs mois à rencontrer des usagers du sport sur tout le territoire. Le but ? Connaître les attentes et besoins des bénéficiaires des politiques publiques portées par son ministère, mais aussi entendre leurs retours d’expérience "aussi personnels que possible", de façon à apporter des améliorations aux dispositifs en place.

Fin décembre, une première rencontre a eu lieu avec treize jeunes venus des Yvelines, du Gers et du Tarn-et-Garonne. Leur point commun : ils ont tous bénéficié du dispositif Sésame, instauré par les ministères des Sports et de l’Education nationale pour accompagner les jeunes les plus défavorisés vers une qualification et un emploi dans les métiers du sport ou de l’animation.

Lors des prochains rendez-vous – programmés pour l'instant jusqu'au mois de juin –, Roxana Maracineanu ira à la rencontre de sportifs de haut niveau, de pratiquants, de dirigeants de clubs ou encore de bénévoles associatifs. Mais les élus locaux ne seront pas oubliés. Car, selon le ministère, ces derniers sont également "bénéficiaires" des politiques sportives de l'Etat.

Un exemple de cette imbrication des actions de l'Etat et des collectivités locales ? La promotion du savoir-rouler à vélo, une mesure issue du comité interministériel à la sécurité routière qui se développe actuellement et comprend, entre autres, un volet pédagogique destiné aux enfants de six à onze ans qui effectuent les trajets à vélo domicile-école.

Dialogue ouvert avec les élus locaux

Sur ce sujet, un travail interministériel est en cours pour créer une dotation de vélos en faveur des familles dans les villes moyennes et petites. Pour mener ce projet à bien, le ministère des Sports estime avoir besoin d'entendre les élus locaux, notamment pour imaginer de nouveaux services à apporter ou pour mieux appréhender la communication destinée aux associations locales. Il s'agit en somme de coconstruire des outils à travers des échanges "plus fins" que ceux auxquels les services de l'Etat sont habitués.

Bien entendu, ces échanges avec les élus locaux pourront également être l'occasion de les entendre sur la place qu'ils souhaitent occuper dans la nouvelle gouvernance du sport qui s'annonce à travers la future Agence nationale du sport, qui devrait voir le jour le 1er mars (ou sans doute quelques semaines plus tard, selon nos informations).

Enfin, la loi Sport et société à venir pourra, elle aussi, faire l'objet d'échanges entre la ministre et les élus. A travers ce texte, qui a trouvé sa place dans le calendrier parlementaire, il devrait être possible, selon nos sources, de faire évoluer un cadre règlementaire parfois considéré comme pesant, notamment pour favoriser le développement des pratiques sur les territoires.