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La Seine-et-Marne, deuxième département à annoncer le retour aux 90 km/h sur une partie de ses routes

Un peu moins de 500 km de routes de Seine-et-Marne vont repasser à 90km/h d'ici mars, a annoncé ce 12 janvier la collectivité, qui devient, après la Haute-Marne, le deuxième département de France à annoncer le relèvement de la vitesse sur une partie de ses routes.

Après la Haute-Marne (lire notre article), la Seine-et-Marne a annoncé ce 12 janvier vouloir relever la vitesse maximale autorisée de 80 à 90 km/h sur un peu moins de 500 kilomètres de son réseau routier d'ici mars prochain. L'abaissement de la vitesse à 80 km/h, décidé en 2018 par le gouvernement, "pénalisait les usagers de la route, en particulier les Seine-et-Marnais qui ne bénéficient pas d'un réseau de transports publics denses", a écrit Patrick Septiers, président (UDI) du conseil départemental, dans un communiqué. Le département explique avoir mené une étude "prenant en compte l'accidentologie, le type de trafic, les vitesses constatées, la configuration de la chaussée, l'environnement". Elle a permis d'identifier "490 km" de routes qui "pourront repasser à 90km/h dès la fin du mois de mars en toute sécurité", ajoute-t-il.

Avis consultatifs de la sécurité routière et de la préfecture

Comme le prévoit la loi d'orientation des mobilités (LOM), la collectivité va saisir la commission départementale de sécurité routière qui émettra un "avis consultatif route par route". Il saisira ensuite la préfecture de Seine-et-Marne qui aura aussi à émettre un avis consultatif, 75% des portions de routes concernées par le 90 km/h étant classées "routes à grande circulation". Le département, "ouvert à la discussion pour effectuer des ajustements", prendra ensuite des arrêtés "route par route". Le coût minimum de l'opération a été estimé par la collectivité à 500.000 euros.
"Dans un second temps", près de 300 km de routes supplémentaires, nécessitant des "aménagements préalables et/ou des études complémentaires, devraient également passer à 90 km/h", ajoute la collectivité.

Plus de 25 départements tentés par le retour aux 90 km/h

Selon un recensement effectué par l'AFP en décembre auprès de 87 départements de France métropolitaine*, 25 départements, parmi lesquels le Cantal, la Côte-d'Or, la Corrèze, la Haute-Saône, le Loir-et-Cher, la Lozère, l'Orne, le Maine-et-Loire et le Tarn ont annoncé leur intention de repasser aux 90 km/h. Ce 10 janvier, Germinal Peiro, président du conseil départemental de Dordogne, a aussi chargé les élus d'une commission d'identifier les tronçons du réseau routier départemental où la vitesse pourrait être rehaussée.
Repasser à 90 km/h, "ce sont des décisions qui sont lourdes et qu'il faut assumer en conscience", avait prévenu Edouard Philippe en janvier dernier, en annonçant des chiffres "historiques" à la baisse de la mortalité routière (3.488 tués en 2018) après six mois de 80 km/h.
*Paris et les départements de petite couronne (Seine-Saint-Denis, Hauts-de-Seine, Val-de-Marne) ne sont pas concernés car ils ne possèdent pas de routes hors agglomération.