L'Arcep dénombre près de 6 millions de terminaux dépendant encore de la 2G/3G

L'observatoire de l'Arcep montre que la migration vers la 4G/5G est bien enclenchée, mais la proximité des échéances conduit à renforcer l'information. La direction générale des entreprises a publié des recommandations ciblant les principaux utilisateurs. Une circulaire a par ailleurs été envoyée aux préfets pour contribuer à alerter les acteurs locaux.

Pour vérifier le bon déroulé de l'extinction des réseaux 2G/3G, l'Arcep a lancé en septembre 2025 un observatoire trimestriel dédié au suivi des cartes SIM utilisées dans des terminaux 2G ou 2G/3G. Au deuxième trimestre 2025, pour les seuls quatre opérateurs mobiles français et hors SIM utilisées pour les automobiles, 5,9 millions de cartes SIM dépendaient encore des deux réseaux, en baisse d'environ un tiers en un an.

Une baisse bien enclenchée

Dans le détail, 2,7 millions de ces cartes (45%) se trouvent dans des terminaux "grand public" voix/SMS/internet (dont 1,6 million en 2G seule et 1,1 million en 2G/3G), représentant 3,4% du parc de SIM grand public. Les 3,2 millions restants - 55% avec 1,2 million en 2G seule et 2 millions en 2G/3G - servent à des usages machine to machine (M2M) comme les alarmes, les systèmes de téléassistance ou de télésurveillance. Elles représentent 13,1% du parc M2M, en baisse de plus de 18% entre décembre 2024 et juin 2025.

Continuité de la couverture

Après l'Arcep, la direction générale des entreprises (DGE) a créé une page pour inciter particuliers, collectivités, entreprises et syndics à anticiper la transition. Elle s'efforce notamment de rassurer sur le sujet de la couverture mobile rappelant que plus de 99,8% des sites 2G/3G sont équipés en 4G, laquelle couvre plus de 99,9% de la population métropolitaine. Elle assure, dans la droite ligne de ce que disent les opérateurs, "qu'aucune perte de réseau résultant de la fermeture des réseaux 2G et 3G n’est à prévoir". La bascule, gérée par des logiciels, serait automatique.

Les préfets mobilisés

En revanche, certains téléphones anciens ou minimalistes, ainsi que des équipements techniques (alarmes, téléalarmes d’ascenseurs, interphones, dispositifs de gestion de chauffage, systèmes de gestion de l’eau, certains dispositifs médicaux…) doivent être vérifiés et, si nécessaire, mis à jour ou remplacés. Si le grand public est informé directement par les opérateurs – qui ont accès aux caractéristiques techniques des mobiles de leurs clients – les utilisateurs de technologies M2M dépendent du fournisseur de service. L'urgence est donc d'inventorier tous ces systèmes, de contacter les fournisseurs et de voir ce qui est indiqué dans les contrats.

Pour relayer ce message, la DGE nous a indiqué à l'occasion de l'université TNT avoir mobilisé les préfets via une circulaire (non publiée) diffusée début septembre. Celle-ci leur demande de réunir les acteurs concernés, notamment dans le secteur du logement et de l'assistance aux personnes âgées. "Il s'agit entre autres d'éviter des appels d'offres basés sur ces technologies", nous précise la DGE.

 

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