Le "Beauvau de la sécurité civile ne doit pas être une gesticulation", prévient François Sauvadet

Financement des Sdis et avenir du volontariat sont les deux grandes thématiques que les départements veulent défendre lors du Beauvau de la sécurité civile qui s'ouvre à Paris mardi 23 avril. "Ce Beauvau de la sécurité civile ne doit pas être une gesticulation, a prévenu le président de Départements de France, François Sauvadet, dans un communiqué 19 avril. Il doit déboucher sur des mesures concrètes, réalistes et finançables, qui pérennisent le modèle français de sécurité civile en consolidant les ressources des Sdis et en préservant le volontariat, y compris par une protection au niveau européen."

Après avoir rencontré le ministre de l'Intérieur en amont de cette concertation, le 29 mars, les départements ont arrêté une résolution dans laquelle ils détaillent leurs revendications. Ils estiment que le comité des financeurs "ne doit pas être fondu dans la concertation" et doit au contraire constituer un groupe de travail à part sur le financement des Sdis. Ils réitèrent leur revendication d'une augmentation de la part de taxe spéciale sur les conventions d’assurance (TSCA), en attendant une remise à plat des clés de répartition de cette taxe. L'association défend également la mise en place d’une fraction de la taxe de séjour pour financer les Sdis. Dans les "grandes plaques urbaines", elle demande une augmentation de la contribution des métropoles.

Pour ce qui est du volontariat, Départements de France défend une exonération de charges pour les employeurs publics ou privés en compensation de la mise à disposition de leurs personnels volontaires. Cette mesure avait été introduite par le Sénat lors du débat sur la loi Matras en 2021 mais n'avait pas été retenue en commission mixte paritaire. L'association soutient aussi l’attribution de trimestres de bonification de retraite à tous les sapeurs-pompiers volontaires "en fonction de leur activité et non de leur situation professionnelle". Par ailleurs, Départements de France rejoint la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France (FNSPF) "pour une initiative européenne protégeant l’engagement citoyen". "Alors qu’une directive européenne sur le temps de travail fait peser sur une menace sur le modèle d’organisation de la sécurité civile en France, un signal fort de soutien envers le recours au volontariat est également attendu", souligne l'association, dans son communiqué.