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Le Grand Est pose les bases de son parlement du sport

C’est une mise en place que tous les acteurs institutionnels du sport en France vont regarder avec attention : celle du parlement territorial du sport dans le Grand Est. La région a en effet été choisie par l’Agence nationale du sport, créée au mois d’avril, pour expérimenter les déclinaisons territoriales de la nouvelle gouvernance du sport.

Le 28 mai, une première étape a été franchie dans cette mise en place avec la tenue des assises du sport du Grand Est, organisées à Tomblaine (Meurthe-et-Moselle) par le conseil régional et la direction régionale et départementale de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale (DRDJSCS), en présence de Frédéric Sanaur, directeur de l’Agence nationale du sport.

Ces assises s’inscrivaient dans le cadre de la mise en oeuvre du schéma régional de développement du sport (SRDS), signé par Roxana Maracineanu, ministre des Sports, et Jean Rottner, président du conseil régional, le 11 avril dernier. Le SRDS, expliquent ses promoteurs dans un communiqué, "vise à identifier, développer et promouvoir les atouts sportifs du territoire, mais aussi cibler les moyens à mettre en oeuvre et optimiser les interventions des différents acteurs : Etat, collectivités territoriales, mouvement sportif, secteur économique, dans le cadre d’un dialogue permanent et d’une coconstruction entre les partenaires". Toujours selon ce même communiqué, le schéma propose une version "transverse" du sport à travers des thèmes aussi variés que complémentaires?: aménagement du territoire, tourisme, formation, emploi, économie ou encore innovation.

Cinq programmes

Dans le détail, le SRDS du Grand Est se décline en cinq programmes. Tout d’abord le sport vecteur d’attractivité des territoires, "qui identifie l’ADN sportif du Grand Est, notamment en lien avec les sports de nature". Ensuite le sport et l’équilibre des territoires, "pour que les zones urbaines, péri-urbaines et rurales profitent toutes d’une dynamique sportive", et le sport et les enjeux de société, "pour ouvrir l’accès à la pratique et répondre aux nouveaux modes de consommation sportive". Autre programme?: le sport de haut niveau, "pour donner aux sportifs et clubs du Grand Est les moyens de leurs ambitions", notamment dans le cadre de Paris 2024. La nouvelle gouvernance régionale du sport constitue le dernier axe de travail, "pour une continuité du dialogue pluri-partenarial engagé, en lien avec l’Agence nationale du sport".

Le SRDS du Grand Est préfigure bien évidemment la création du parlement territorial du sport même si celui-ci "identifiera ses propres priorités sportives et les moyens à engager pour les atteindre". Le parlement territorial du sport devrait être opérationnel à titre expérimental en 2020. Il mobilisera tous les acteurs, institutionnels, sportifs et économiques mais aussi usagers et pratiquants.

Les déclinaisons territoriales de l'Agence nationale du sport sont les parlements du sport, instances de concertation, et les conférences des financeurs, forces de frappe économique qui financeront les équipements de proximité.