Le ministre délégué aux transports veut développer les gares routières en France
"Les gares routières sont à l'évidence un angle mort de nos politiques publiques dans le pays", a déclaré François Durovray ce 17 octobre, lors du congrès de la Fédération nationale du transport de voyageurs (FNTV). "J'ai l'intention de me saisir de cette question et, sans doute par voie législative, (...) définir un cadre réglementaire permettant sur l'ensemble du pays de développer des gares routières qui ont vocation à être des pôles d'échange multimodaux", a détaillé le ministre délégué aux transports.
François Durovray souhaite aussi que ces gares "permettent d'accueillir de façon confortable les usagers et les transports routiers, qu'il s'agisse des cars Macron ou des services express", soit les cars à haut niveau de service pour les transports du quotidien que le ministre souhaite voir se développer sur le territoire (lire notre article). "Je pense que nous avons (...) un appétit des collectivités et d'autres institutions, qui ont bien vu qu'il y a un modèle économique sur ces gares routières", a insisté le ministre.
La fréquentation des autocars longue distance a retrouvé son niveau d'avant Covid au premier semestre 2024 avec plus de 4,5 millions de voyageurs transportés sur les liaisons intérieures et entre 8 et 9 millions si on compte les liaisons internationales (lire notre article). Le chiffre d'affaires du secteur au premier semestre a représenté 70 millions d'euros, d'après un rapport de l'Autorité de régulation des transports (ART).
François Durovray est aussi revenu sur la situation de la gare routière de Bercy à Paris, que Anne Hidalgo souhaite fermer pour la déplacer en dehors de la capitale. "J'ai l'engagement de la maire de Paris que la gare de Bercy ne fermera pas brutalement", a-t-il assuré. "Une hypothèse se développe au nord de Paris, à Saint-Denis, elle est intéressante", a-t-il ajouté. Une des solutions de remplacement envisagée est en effet l'aménagement d'une station près de la gare de Saint-Denis-Pleyel, comme l'avait suggéré l'Autorité de régulation des transports (ART) dans un récent rapport. "J'ai demandé à la maire de Paris de trouver une solution également (à Paris) intra-muros, dans la mesure où 50% des usagers de ces cars sont eux-mêmes Parisiens", a-t-il complété, précisant que Anne Hidalgo "y travaillait".