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Plan canicule 2006 - Les maires en première ligne pour recenser les personnes fragilisées

Le ministre de la Santé a annoncé mercredi 21 juin que le Plan canicule serait réactivé cet été. Xavier Bertrand fait de la lutte contre l'isolement des personnes les plus menacées, en particulier des personnes âgées dont l'immense majorité vit à domicile, sa priorité.  17 millions d'euros de crédits exceptionnels seraient débloqués en cas de crise pour rémunérer un surcroît de personnel. Ces fonds seront mis à la disposition "des services de soins infirmiers à domicile, des maisons de retraite et des unités de soins de longue durée pour leur permettre de recruter du personnel de soins saisonnier ou de rémunérer des heures supplémentaires". Le ministre, cependant, insiste sur la nécessaire solidarité entre voisins.

Présenté en Conseil des ministres, le Plan canicule 2006 prévoit de mobiliser "un cercle toujours plus large d'acteurs". On trouve toujours en première ligne les maires et les associations, mais "tous les relais de la vie de quartier" comme les boulangers, les syndics des immeubles et les bureaux de poste, doivent être mobilisés.  Comme l'an dernier, des milliers de plaquettes d'information seront mises à la disposition du public. Une campagne radiophonique sera lancée pour inviter chacun à être attentif à ses voisins et apprendre les gestes à adopter pour venir en aide, en cas de vague de chaleur, aux personnes fragiles. Ces dernières seront appelées à se faire recenser à la mairie de leur commune qui doit établir un registre nominatif des personnes âgées et handicapées vivant à domicile. Ce registre doit permettre l'intervention des services sanitaires et sociaux en cas de déclenchement, par le préfet, du plan d'alerte et d'urgence.

De très nombreuses collectivités ont déjà largement anticipé le Plan canicule national et mis en place des dispositions complémentaires.

 

Marc Horwitz avec AFP

 

Trois niveaux d'alerte

Le plan canicule 2006 est échelonné sur trois niveaux : "veille saisonnière" sur la période du 1er juin au 31 août, "mise en garde et action" niveau déclenché par le préfet, "mobilisation maximale" en cas de canicule à fort impact sanitaire sur une grande partie du territoire ou compliquée par d'autres facteurs (sécheresse, pannes électriques...). L'été dernier, les niveaux d'alerte ont été atteints dans vingt-neuf départements. Quatorze d'entre eux ont connu entre un et huit jours consécutifs de canicule. Les autorités de l'Inserm n'avaient mesuré aucune surmortalité liée à ces vagues de chaleur contrairement à ce qui s'était passé en 2003. Cette année-là, la vague de chaleur de l'été avait fait 15.000 morts en France, essentiellement des personnes âgées.

 

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