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Les nouveaux visages de l'Union européenne

Commission, Conseil, Parlement, BCE... fin de suspens pour la plupart des postes clés de l'Union européenne. Les chefs d'État et de gouvernement ont désigné mardi 2 juillet l'Allemande Ursula von der Leyen à la présidence de la Commission. De leur côté, les députés ont élu leur président mercredi : l'Italien David Sassoli.

Après quelques semaines d’intenses tractations, les nominations aux postes clés de l’Union européenne sont tombées mardi soir. Peu d’inflexions sont à en attendre sur les grandes orientations de Bruxelles. On annonçait il y a peu l’Allemand Manfred Weber à la tête de la Commission européenne, c’est finalement sa compatriote Ursula von der Leyen qui a été choisie par les chefs d’État et de gouvernement pour succéder au Luxembourgeois Jean-Claude Juncker. Ursula von der Leyen (CDU), 60 ans, actuelle ministre de la Défense, native de Bruxelles où elle a passé une partie de sa jeunesse, est présentée comme francophile. Elle est médecin de formation, diplômée d’économie et mère de sept enfants... Outre ses positions pro-Otan, elle est partisane d’une union politique.
Autre femme : la Française Christine Lagarde, 63 ans, directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), obtient la présidence de la Banque centrale européenne (BCE), l’institution monétaire européenne, où elle succède à l’Italien Mario Draghi.
Par ailleurs, le Premier ministre belge Charles Michel, âgé de 43 ans, succède au Polonais Donald Tusk à la présidence du Conseil européen (le cénacle des chefs d’État et de gouvernement). Quant au poste de haut-représentant pour les affaires étrangères, il incombe au ministre espagnol des Affaires étrangères, Josep Borrell Fontelles, 72 ans, membre du parti socialiste. Catalan, ce dernier est connu pour ses positions farouchement anti-indépendantistes. Il remplace l’Italienne Federica Mogherini.
Avec l’arrivée d’Ursula von der Leyen, ceux qui annonçaient il y a peu "une défaite en rase campagne" pour Angela Merkel en seront pour leurs frais car l’Allemagne détient à présent bon nombre des postes stratégiques de l’Union européenne : le secrétariat général du Parlement européen (Klaus Welle), la présidence de la Banque européenne d’investissement (Werner Hoyer), le commandement de l’Eurocorps (lieutenant général Jürgen Weigt)…

David Sassoli, nouveau président du Parlement

Au lendemain de sa séance plénière constitutive (chahutée par les députés britanniques pro-Brexit), le nouveau Parlement européen a élu son président, mercredi 3 juillet. Il s'agit du député italien David Sassoli, 63 ans, membre du Parti démocrate. Une consolation pour l’Italie qui a perdu deux postes clés.
En attendant, la Commission a adopté, mercredi, des règles permettant une "transition en douceur". Elle a également annoncé le remplacement de deux commissaires partis rejoindre le Parlement où ils viennent d’être élus : Andrus Ansip (marché unique) et Corina Cre?u (politique régionale). Ils sont respectivement remplacés par le vice-président Maros Sefcovic et le commissaire Johannes Hahn (chargé des négociations sur l’élargissement). Ce dernier avait déjà été commissaire à la politique régionale lors du précédent mandat. Il devra reprendre les délicates négociations sur l’avenir de la politique de cohésion après 2020.

 

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