Les parcs d'activités entament leur mue

Les parcs d'activités ou zones d'activités économiques effectuent leur mue pour séduire davantage d'entreprises. D'après une étude OpinionWay réalisée pour Axtom et publiée le 20 novembre 2023, les dirigeants en recherche de locaux attendent avant tout, à égalité avec le prix du foncier, le confort de leurs collaborateurs.

Les parcs d'activités ou zones d'activités économiques commencent-ils leur mue pour mieux satisfaire les entreprises qui s'y installent ? C'est ce que semble indiquer une étude d'OpinionWay réalisée entre avril et août 2023 pour le compte d'Axtom, un collectif d'entrepreneurs proposant des solutions d'implantation et de développement immobilier. L'étude, réalisée auprès de 800 chefs d'entreprises de moins de 100 salariés, montre ainsi que 79% d'entre eux pensent que les parcs d'activités proposent aujourd'hui aux salariés un cadre attractif où il fait bon vivre. Ce sont les plus grandes entreprises qui se montrent les plus intéressées par ces parcs : 71% des chefs d'entreprises entre 10 et 49 salariés et 69% pour les chefs d'entreprises entre 50 et 99 salariés, contre 53% globalement. Mais les parcs tentent de s'adapter à tout type de demande. "L'idée est d'avoir le maximum de modularité, de pouvoir répondre à la fois aux besoins d’une TPE en croissance avec trois ou quatre collaborateurs, qui quitte son 'garage' pour s’agrandir et se professionnaliser davantage, et souhaite prendre des locaux (en acquisition ou location), mais aussi de répondre aux demandes des plus grandes entreprises PME qui viennent chercher des synergies au sein de ces zones", explique Clément Van Tornhout, vice-président associé et confondateur d’Axtom, dont le collectif développe une quinzaine de parcs par an sur tout le territoire national.

Le parc d'activités, un endroit où il fait bon vivre

D'après l'étude OpinionWay, le premier critère de choix de ces dirigeants dans l'implantation de leur entreprise, à égalité avec le prix du foncier, concerne le confort de leurs collaborateurs (83%). Pour 87% d'entre eux, il est en effet essentiel d'avoir une offre de restauration, de commerces et d'espaces verts à proximité de ces sites. Il faut qu'ils soient proches des lieux de vie de leurs collaborateurs (82%). "Le parc est un endroit où il fait bon vivre, avec des espaces extérieurs de qualité, une place de village, avec des tables pour se réunir, prendre le soleil, faire des barbecues, des choses anodines mais qui apportent un grand sentiment de convivialité, détaille le vice-président d'Axtom, et il y a la proximité et l'accessibilité des voies douces de transport."

La partie environnementale est aussi soignée. "Nos parcs sont labelisés BREEAM ou Biodiversity, 100% solarisés, équipés de ruches, de potagers collaboratifs, et on cherche à améliorer l'ergonomie propre du bâtiment, avec un meilleur confort thermique, souligne Clément Van Tornhout. Ils sont sobres énergétiquement parlant." Les dirigeants ont d'ailleurs une vision assez positive de ces produits concernant leur empreinte sur l'environnement. Ainsi, si l'avancement du territoire en matière de transition énergétique et écologique figure parmi leurs principales préoccupations lors d'une installation, ils sont 69% à considérer que la prise en compte du développement durable dans la gestion des parcs d'activités est suffisante.

Reste le prix forcément plus élevé que le marché de seconde main, notamment par rapport aux services et agréments offerts. "On est sur des actifs neufs ou rénovés à neuf, donc plus chers nécessairement que le marché ancien, avec cependant des atouts de taille : souvent mieux desservis, plus ergonomiques, engendrant moins de dépenses énergétiques, et sans travaux lourds de maintenance à prévoir dans les dix ou quinze prochaines années", insiste Clément Van Tornhout.

Pour répondre aux nouvelles contraintes imposées avec le ZAN, et plus généralement la sobriété foncière, la société travaille sur des concepts de construction à la verticale. D'après Axtom, sur le sujet il y a deux typologies de marchés : le Grand Paris qui est prêt à monter en étages et la province où aujourd'hui on se rend compte que même si les projets sont faisables, le marché à l'investissement ou à la location n'est pas prêt.