Les professionnels du social travaillent en moyenne à 60% d’un temps plein annuel
En 2023, les 1,1 million de professionnels du social exerçant en France (hors Mayotte) ont perçu en moyenne un revenu salarial net de 15.550 euros, tous postes confondus, selon des données récemment rendues publiques par la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees, ministères sociaux). Si l’on ne considère que le travail exercé dans la profession principale, ce revenu annuel moyen s’est élevé à 13.410 euros, en hausse de 1,7% en euros constants par rapport à 2022. Pour l’ensemble des professionnels du social, les revenus issus d’autres activités que la profession principale représentent en effet 14% du revenu salarial moyen, selon la Drees.
Ces revenus annuels moyens sont disponibles par métier : 31.060 euros pour les cadres de l’intervention sociale et éducative (33.480 euros tous postes confondus), 23.410 euros pour les éducateurs spécialisés (24.480 euros tous postes confondus), 20.700 euros pour les assistants de service social (22.380 euros tous postes confondus), 18.480 pour les éducateurs de jeunes enfants (20.570 euros tous postes confondus) ou encore 8.030 euros pour les aides à domicile (10.560 euros tous postes confondus).
En équivalent temps plein (ETP), le salaire moyen d’un professionnel du social (hors postes salariés des particuliers employeurs) était de 2.090 euros nets par mois en 2023 – loin des 1.296 euros par mois constatés en moyenne (tous postes confondus) du fait des temps partiels largement répandus. La Drees fournit ces données en complément : en moyenne, les professionnels du social ont travaillé à 60% d’un temps plein annuel dans leur métier principal. Ce taux est le plus bas chez les animateurs socio-culturels (44%) et les aides à domicile (47%) et le plus élevé chez les éducateurs spécialisés (80%) et les cadres de l’intervention sociale et éducative (79%).
Ces données salariales sont analysées selon différentes variables : l’employeur (les professionnels étant davantage rémunérés dans le secteur public que dans les secteurs associatif et privé lucratif), le sexe et l’âge, le type de contrat et l’ancienneté, le secteur d’activité. Des données régionales sont également disponibles, la Drees estimant que les disparités sont à ce niveau "relativement faibles" (8% d’écart entre le salaire moyen en ETP le plus faible, en Occitanie et Provence-Alpes d’Azur, et le plus élevé en Ile-de-France).