Loisirs aériens : Chartres Métropole lutte contre les nuisances sonores

La communauté d'agglomération Chartres Métropole entend conjuguer activité aéronautique et bien-être des riverains en cherchant de nouvelles solutions pour diminuer les nuisances sonores dues à l'aérodrome. Des aides ont été attribuées pour équiper les avions de l'aéro-club de silencieux et doter le centre de vol à voile d'un treuil pour le largage des planeurs.

La communauté d'agglomération Chartres Métropole (sept communes, 90.000 habitants), d'une surface de 53 hectares, est propriétaire de l'aérodrome Chartres-Champhol qu'elle gère depuis 2007. Cet équipement est utilisé notamment par l'aéroclub d'Eure-et-Loir pour le vol à moteur, par le centre de vol à voile de Chartres, mais aussi par des pilotes privés et diverses associations. "Conséquence du développement urbain, il est situé à quelques minutes à peine du centre-ville, à proximité immédiate d'une zone d'habitation de 10.000 habitants", confirme Karine Dorange, vice-présidente de Chartres Métropole. Aussi, la lutte contre les nuisances sonores est devenue une priorité en attendant le transfert, à moyen terme, de l'activité sur un nouveau site mieux adapté. En 2007, l'agglomération a signé une convention avec l'aéroclub, portant sur l'attribution d'une subvention de 15.500 euros afin de l'aider à financer l'achat de silencieux pour son parc d'avions de tourisme. Cette aide complète des subventions accordées par la direction générale de l'aviation civile (DGAC) et la Fédération française aéronautique. "Le coût d'un silencieux atteint environ 3.000 euros et, à ce jour, quatre avions en sont équipés."

 

En contrepartie de l'aide financière de Chartres Métropole, le centre de vol à voile agit pour démocratiser la pratique de cette discipline

En 2008, Chartres Métropole a financé, à hauteur de 100.000 euros, l'achat d'un treuil pour le décollage des planeurs du centre de vol à voile de Chartres (CVVC). En effet, si le vol d'un planeur est par nature silencieux, son envol est nécessairement bruyant en raison du recours à un avion pour le tracter au décollage, depuis la piste jusqu'à son altitude de largage. Le treuillage présente un quadruple avantage : rapidité de mise en oeuvre, réduction du bruit, baisse de la consommation et diminution de la pollution. La tractation par avion coûte 25 euros et consomme 6,5 litres d'essence, contre environ 6 euros et une consommation de 0,4 litre pour le treuillage. "Désormais, 70% des décollages sont effectués ainsi", se félicite Karine Dorange. En contrepartie de ce financement, un partenariat entre Chartres Métropole et le CVVC a vu le jour afin de démocratiser la pratique du vol à voile et la rendre plus facilement accessible aux jeunes. Cela se traduit par des stages de découverte ou d'initiation et l'intervention du club dans les établissements scolaires pour faire découvrir cette discipline. 
Au-delà de ces aides ponctuelles, Chartres Métropole souhaite aller plus loin en matière de lutte contre le bruit et réfléchit actuellement au transfert de l'activité aérienne sur une nouvelle plateforme : "En conformité avec notre schéma de cohérence territoriale de l'agglomération (Scot), nous avons mis en place un groupe de travail réunissant élus, utilisateurs de l'aérodrome et représentants de l'aviation civile, chargé de travailler sur ce dossier. Plusieurs sites potentiels proches de l'agglomération, mais loin des habitations, seront proposés cette année."

 

Pascal Clouet / PCA pour la rubrique Expériences des sites Mairie-conseils et Localtis

Chartres Métropole

3, rue Charles Brune
28112 Lucé Cedex

Karine Dorange

Vice-présidente

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