Manty lève 2,4 M€ auprès de la Banque des Territoires, Axeleo Capital et Kima Ventures pour améliorer la gestion des collectivités

Manty, start-up Govtech[1], lancée en janvier 2017, par Mathieu Nohet, Lucas Gaillard et Joseph-Marie Valleix, lève 2,4 M€ pour soutenir le déploiement de sa plateforme Manty Vision sur une centaine de territoires, d’ici fin 2020. Cette plateforme permet aux collectivités de simplifier le fonctionnement de l’administration, optimiser le pilotage des politiques publiques et favoriser la prise de décision des élus et de leurs équipes.

 

[1] Ensemble des solutions technologiques et innovations qui transforment les services publics

La plateforme, portée par 15 salariés, est d’ores et déjà exploitée par plus de 50 collectivités, parmi lesquelles Rambouillet, Biarritz ou encore Clermont Auvergne Métropole. Elle permet de se connecter à l’ensemble des sources de données de la collectivité et de les standardiser, et fournit des tableaux de bord aux décideurs, élus ou agents publics. Grâce à une exploitation simple et efficace des données ne nécessitant aucune formation technique, elle fait remonter les informations pertinentes aux personnes idoines.

Les principaux cas d’usage de Manty concernent le suivi financier et la gestion des ressources humaines, sujet capital pour les collectivités. Les villes utilisent également la plateforme pour analyser leur politique tarifaire ou refondre leur carte scolaire. Pour exemple, des documents tels qu’un bilan social ou un suivi d’exécution budgétaire à jour peuvent être obtenus et consultables instantanément, alors que les délais peuvent aller de quelques semaines à 3 mois normalement.  Sur une ville de 30 000 habitants, les tâches d’extraction et d’harmonisation des données automatisées par la plateforme représentent le travail d’un contrôleur de gestion à temps plein, qui peut alors se concentrer sur des analyses à plus haute valeur ajoutée.

  • Mathieu Nohet, fondateur de Manty a déclaré : « Les administrations publiques sont les organisations les plus importantes de nos sociétés, elles gèrent des aspects essentiels de notre vie quotidienne, elles ont besoin d’outils modernes qui répondent à leurs besoins ».
  • Marianne Louradour, directrice régionale Île-de-France de la Banque des Territoires indique : « La Banque des Territoires investit dans Manty afin de faire levier sur une solution innovante au service des territoires plus connectés et plus inclusifs. Grâce à Manty, toute collectivité quelle que soit sa taille, peut s’appuyer sur un outil simple d’aide à la décision lui permettant de suivre l’impact de sa politique publique ».
  • Eric Burdier, founding partner chez Axeleo Capital précise : « Jusqu’à présent, le secteur public a été le parent pauvre de la digitalisation et a beaucoup souffert d’un manque d’innovation des acteurs historiques du marché. A l’ère du cloud et des solutions orientées data, Manty souffle un vent sur le secteur avec des technologies de dernière génération et une approche user-centric qui en fera rapidement une référence parmi les Govtech européennes ».

 Une start-up pour le secteur public

Le secteur public a souvent eu l’image d’un secteur technophobe, difficile d’accès pour les start-ups. Les collectivités manquent cruellement de ressources et d’outils pour analyser leurs données. Et les décideurs publics sont souvent contraints de prendre des décisions complexes avec très peu d’informations.
Cependant, les administrations se modernisent rapidement, les processus sont souvent entièrement dématérialisés et les élus sont de plus en plus sensibles aux enjeux numériques et à l’efficacité de la dépense publique. Par ailleurs, la demande grandissante de transparence et de performance venant des citoyens incite les acteurs publics à chercher de nouveaux outils, plus modernes, moins chers et parfaitement adaptés à leurs besoins, avec des équipes dédiées. 
Chaque année, les acteurs publics français dépensent plus de 16 Md€ dans des solutions technologiques[1]. De plus en plus de start-ups se lancent sur ce marché dit de la « govtech ». Plus d’un tiers des start-ups du Next 40[2] comptent déjà au moins un acteur public parmi leurs clients. La levée de fonds de Manty marque une étape supplémentaire de l’essor d’un écosystème tech au service de la sphère publique.
 

 

[1]Voir l’étude « GovTech en France, Etat des lieux et perspectives », PUBLIC

 

[2]Le Next40 regroupe les 40 jeunes entreprises françaises les plus prometteuses et susceptibles de devenir des leaders technologiques de rang mondial