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Transports - Mobilité urbaine : une étude recense les initiatives d'avenir

Une étude de Futuribles International sur la mobilité urbaine de demain intègre un catalogue d'actions utile aux collectivités en mal d'idées.

Futuribles International vient de publier une étude sur la mobilité de demain dans les villes moyennes et communautés d'agglomération. Un secteur où, selon cette association réputée pour sa revue, les réflexions prospectives sur la mobilité quotidienne ne sont pas légion. Ce travail comble donc un manque en constituant un vivier d'idées où les collectivités seront libres de piocher. Il a permis de retenir une quarantaine d'innovations à partir desquelles des scénarios de mobilité à l'horizon 2030 ont été établis. "Tous ces scénarios permettent d'améliorer l'accès et de mieux maîtriser les émissions et la consommation d'énergie en ville dense", assure l'étude. Le catalogue d'initiatives qu'elle dresse met ainsi en avant l'utilité, pour le transport de marchandises, de systèmes de cargocycles ou de triporteurs électriques (La Petite Reine), qui sont déjà opérationnels dans une dizaine de villes françaises et européennes. A Dresde, en Allemagne, le tramway ne se limite pas au transport de passagers mais est aussi employé pour du fret. Cet exemple, qui reste unique en Europe, trouve un écho particulier avec l'actualité du lancement à Paris d'une rame expérimentale de tramway de marchandises, dont la circulation va être intercalée deux fois par jour entre des tramways classiques de la ligne 3 (projet TramFret).

Une palette d'interventions variées

Des aménagements techniques mais basiques aux technologies de pointe, l'éventail de solutions est large. Le recours aux technologies de l'information est  ainsi employé pour "gérer les déplacements quotidiens avec efficacité en arbitrant sous des contraintes multiples : congestion, temps de parcours, énergies consommées, pollutions, coûts". A l'appui, l'étude convoque l'exemple du système de gestion du trafic mis en place à Stockholm. Parmi les astuces techniques évoquées, notons les exemples de dispositifs d'éclairage au sol pour délimiter les pistes cyclables et réduire les risques de collision (Copenhague) ou de stationnement à la verticale de vélos pour libérer de la place en voirie (Tokyo).
Des villes progressent également dans l'accessibilité de leurs données liées à leurs réseaux de transports. Le grand public semble d'ailleurs preneur. Ainsi, alors que l'Etalab vient d'annoncer la création d'une licence standard s'appliquant à ce type de données (voir ci-contre notre article du 19 octobre), les initiatives ne manquent pas. Avec sa plate-forme www.data.rennes-metropole.fr, la communauté d'agglomération rennaise a pris les devants. La ville de Nantes prévoit aussi de lancer un tel portail ce mois-ci et le conseil général de Loire-Atlantique en mars prochain.