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Réforme des collectivités - Mode d'élection des conseillers territoriaux : les jeux restent ouverts

Nicolas Sarkozy a assuré mercredi 13 janvier, en adressant ses voeux aux parlementaires, que le gouvernement ferait preuve de "beaucoup d'ouverture" en débattant avec eux du mode d'élection des futurs conseillers territoriaux, pour "essayer de faire le consensus le plus grand".
"L'expérience longue de la vie politique qui est la mienne me fait dire que ceux qui pensent gagner une élection en modifiant le mode de scrutin n'ont aucune expérience de la vie politique. Par conséquent s'il est un sujet sur lequel le gouvernement fera preuve de souplesse, c'est bien celui-ci", a ajouté le chef de l'Etat.
Poursuivant ce jeudi 14 janvier son marathon des vœux, Nicolas Sarkozy a indiqué, cette fois en présentant dans l'Orne ses voeux au monde rural, que la division par deux du nombre de conseillers territoriaux (par rapport au nombre total actuel de conseillers généraux et régionaux) constituait sa "réponse" au cumul des mandats. Le président a en effet déclaré : "Je suis assez réticent sur la question du mandat unique parce que je ne voudrais pas que se crée en France un corps de législateurs spécialisés. S'ils n'avaient que la loi à voter tous les jours, sans enracinement territorial, vous auriez un corps de législateurs spécialistes du droit de l'urbanisme et du droit tout court, mais totalement déconnecté des réalités départementales, et un corps territorial d'un autre côté. C'est pas le but en France, souvenons-nous de notre histoire, que de développer des féodalités (...). La réduction du nombre d'élus, c'est ma réponse à la question de la limitation du cumul des mandats."
On saura par ailleurs qu'un "groupe de travail" formé de parlementaires UMP a été chargé, avec l'accord de Nicolas Sarkozy et de François Fillon, de plancher sur le mode d'élection des conseillers territoriaux afin d'étudier d'autres "hypothèses" que celle arrêtée par le gouvernement (scrutin uninominal à un tour avec une dose de proportionnelle). C'est en tout cas ce qu'a indiqué mercredi Jean-François Copé.
Alors que le président du Sénat, Gérard Larcher, a prévenu qu'il n'y aurait pas de majorité pour le voter, le patron des députés UMP a précisé, lors de Questions d'info LCP/France Info/AFP, que ce groupe de travail sera dirigé par le député Dominique Perben et le sénateur Jean-Patrick Courtois (tous deux rapporteurs du projet de loi de réforme des collectivités), ainsi que par lui-même et son homologue au Sénat, Gérard Longuet. Y participeront également "des responsables du parti et des élus locaux". Interrogé sur sa préférence, Jean-François Copé a répondu : "Personnellement, je préfère un scrutin majoritaire à deux tours."

C.M., d'après AFP