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Bruit - Nuisances aéroportuaires : des changements concrets à l'horizon

Le 10 novembre, la ministre de l'Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, a présenté un plan de lutte contre les nuisances sonores en Ile-de-France, à l'occasion d'un déplacement dans le Val-d'Oise.

Le plan présenté le 10 novembre introduit des changements notables dans la circulation des avions qui décollent des aéroports d'Orly, de Roissy et du Bourget. La première modification porte sur les vols nocturnes partant vers l'ouest depuis l'aéroport de Roissy-CDG. Pour réduire le survol des zones les plus denses et urbanisées, leurs réseaux et trajectoires de décollage vont être modifiés à compter du mois de mars prochain. Et les avions les plus bruyants (les Airbus A 310) seront interdits de vol la nuit. Autre mesure annoncée : jusqu'au 31 décembre 2013, les dépenses d'insonorisation des riverains seront prises en charge à 100% pour les logements situés autour des aérodromes. Par ailleurs, des pistes esquissées par Didier Gonzales, député du Val-de-Marne, dans son rapport remis en octobre dernier sur l'amélioration de l'aide à l'insonorisation, vont être explorées par la ministre. Elles concernent notamment le renforcement de l'insonorisation des crèches et des écoles, ou encore le raccourcissement du délai d'instruction des dossiers.

Relèvement des altitudes d'arrivées

Mais la mesure phare est ailleurs. A compter du 17 novembre, l'altitude à laquelle les avions amorceront leur descente à l'approche de la région parisienne ne sera plus de 900 mètres mais de 1.200 mètres.  En contrepartie, cette procédure de relèvement va contraindre les pilotes à amorcer leur descente cinq kilomètres plus tôt. En amont, cette décision a fait l'objet d'une  intense concertation. Mais pour certaines associations de riverains, telles que le collectif contre les nuisances aériennes de Dourdan et de sa région (CNADR),  la réduction du bruit sera à ce point infime "qu'elle en sera imperceptible".  Au ministère, le son de cloche est différent : on table sur une réduction de 50% du bruit subi et une baisse de 60% des personnes exposées à un bruit supérieur à 65 décibels.