PAC : la Commission permet cette année encore aux États membres de verser des avances à la hausse
La Commission européenne a annoncé, ce 30 juillet, qu'elle allait cette année encore prendre des mesures pour permettre aux États membres de revoir à la hausse le montant des avances pouvant être versées, mi-octobre, aux agriculteurs dans le cadre de la politique commune (PAC). Avec toujours pour objectif d'aider ces derniers à faire face aux problèmes de trésorerie que beaucoup d'entre eux continuent de rencontrer, dus à une "combinaison exceptionnelle d'événements indésirables", précise la Commission. Parmi lesquels, "des événements météorologiques extrêmes ayant eu un impact sur les rendements des dernières années" et "l'incertitude créée par les tensions commerciales".
Si l'État membre exerce l'option – ce qui sera sans nul doute le cas de la France –, ses agriculteurs pourront recevoir, à compter du 16 octobre prochain, 70% de leurs paiements directs (aides découplées), au lieu des 50% prévus, et 85% des aides couplées animales et des aides "surfaces" du 2e pilier (l'indemnité compensatoire de handicaps naturels - ICHN), au lieu des 75% prévus. Une décision prise par la Commission depuis plusieurs années (lire, par exemple, notre article du 23 juillet 2023).
Le ministère de l'Agriculture avait précisé l'an passé que plus de 253.000 agriculteurs, soit 93% des demandeurs d'aides, avaient été concernés en 2024 par ces "premiers paiements".