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Territoires ruraux - Partir s'installer à la campagne : la "foire" de Limoges confirme la vigueur du phénomène

La quatrième édition de Projets en Campagne et de sa "Foire à l'installation en milieu rural", qui s'est déroulée ces 1er et 2 juin à Limoges, n'a semble-t-il pas démenti le récent attrait des campagnes auprès des populations citadines, que ce soit en termes d'affluence, de nombre des territoires exposants, de dynamiques locales récompensées ou de teneur des échanges au cours des ateliers-débats proposés. Parmi la petite centaine de territoires exposants, beaucoup de ""territoires de projets", qu'il s'agisse de pays aux noms évocateurs (Pays Combraille en Marche, Pays de Ploërmel Coeur de Bretagne, Pays Haute Saintonge, Pays de Gâtine, Pays de Langres, Pays des Sept rivières...) ou de parcs naturels régionaux (Monts du Forez, Monts d'Ardèche, Brenne, Livradois-Forez...). Des communautés de communes aussi bien sûr, sans oublier quelques conseils généraux et régionaux.
Comme chaque année, les organisateurs de l'événement, à savoir le collectif Ville Campagne, le Cnasea et la région Limousin, ont diffusé les résultats d'un sondage auprès du grand public afin de cerner l'évolution des "désirs de campagne" des habitants des villes et agglomérations de plus de 100.000 habitants. Un sondage selon lequel pas moins de 8 millions de Français (39% des citadins) souhaitent s'installer à la campagne, soit un million de plus qu'en 2005. La moitié d'entre eux l'envisagent en tant qu'actifs et un quart d'entre eux seraient prêts à changer d'employeur ou d'activité pour travailler au vert. Leurs préoccupations majeures dès lors qu'ils imaginent leur installation en zone rurale : la présence de commerce, de transports en commun et de services de proximité.

 

Dix initiatives récompensées

Une seconde enquête, cette fois réalisée auprès des territoires d'accueil et, plus précisément, de 360 présidents de communautés de communes, indique que 88% d'entre eux, bien que relevant pour la plupart du "rural isolé", ont accueilli de nouveaux actifs au cours des dernières années. Les EPCI témoignant d'une "politique d'accueil volontariste" (50% des EPCI sondés) misent sur différents leviers pour se montrer attractifs : emploi, actions de communication, développement de services et d'activités culturelles... Pour eux, les principaux freins à l'installation sont l'absence de logements et de terrains (22%) ainsi que de transports (21%), tandis que le manque de commerces n'est quasiment pas mentionné. "On observe un décalage avec les attentes exprimées par les citadins désireux de s'installer en milieu rural, pour qui la présence de commerces de proximité est une préoccupation majeure. On remarque aussi que paradoxalement, les EPCI n'orientent pas forcément leurs actions sur les points qu'ils identifient comme étant des freins à l'installation", analysent les sondeurs.
Dix trophées de l'accueil ont été décernés à des territoires et des associations (voir ci-contre la liste des lauréats), le grand prix Martine Mauléon revenant à la communauté de commune de la Vallée de Saint-Amarin (Alsace) pour sa politique d'accueil ayant accompagné la reconversion du site industriel de Wesserling, sur lequel 35 PME se sont implantées, attirant du même coup une bonne centaine de nouveaux habitants.

 

C.M., avec Franck Chaigneau

 

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