Publication des quatre documents stratégiques de façades maritimes
C’est l’aboutissement de près de trois années de travaux, dont le point d’orgue a été le débat public "la mer en débat" mené de novembre 2023 à avril 2024, a souligné le ministère de la Mer, en dévoilant ce 5 décembre, la mise à jour des documents stratégiques des quatre façades maritimes de l’Hexagone (Manche Est-Mer du Nord, Nord-Atlantique-Manche-Ouest, Sud Atlantique et Méditerranée). Ces documents déclinent la nouvelle stratégie nationale pour la mer et le littoral 2024-2030 adoptée le 10 juin 2024 (lire notre article du 11 juin 2024) qui fixe le cadre de référence pour la gestion des espaces maritimes et littoraux. Coconstruits par les services de l’Etat, les collectivités, les acteurs économiques et la société civile, les documents stratégiques de façades organisent la planification maritime "dans sa triple dimension économique, environnementale et énergétique". Par une décision du 17 octobre 2024 consécutive au débat public (lire notre article du 21 octobre 2024), le gouvernement a d’ailleurs préalablement publié la cartographie des zones prioritaires de développement de l’éolien en mer d’ici 2035 et 2050 au large des différentes façades maritimes. Y sont également mentionnés les secteurs d’étude pour le développement des zones de protection forte de la biodiversité en mer. "Les quatre priorités de la stratégie nationale – développement durable de l’économie maritime, préservation des écosystèmes marins, contribution à la neutralité carbone et équité – sont mises en œuvre au plus près des besoins des territoires et des attentes des acteurs ; elles pourront notamment bénéficier du soutien apporté par la mesure 'mer et littoral' du fonds vert", indique le ministère dans son communiqué. "En coordonnant le développement des différentes activités en mer tout en préservant la santé des écosystèmes", les documents stratégiques de façades apportent aux acteurs "la visibilité nécessaire" sur les six prochaines années pour : le développement de l’éolien en mer ; la protection forte des écosystèmes marins ; le développement durable de la pêche professionnelle ; la maîtrise des impacts du tourisme ; l'adaptation au recul du trait de côte ; et la coopération interportuaire.