Réseaux fibre défectueux : les engagements de reprise transmis à l’Arcep

Les opérateurs d’infrastructures dont les réseaux n’atteignent pas le niveau de conformité exigé par l’Arcep avaient jusqu’au 21 octobre 2022 pour transmettre au régulateur leur "plan de reprise". L’Arcep avait en effet constaté l’existence de plusieurs réseaux "particulièrement accidentogènes" selon les mots de sa présidente, Laure de La Raudière. Ces réseaux présentent en effet des sous-dimensionnements d’armoires ou d’importantes dégradations, à l’origine de taux d’échec de raccordement très élevé, voire d’abonnés déconnectés brutalement par un technicien pour en raccorder un autre… Plus particulièrement dans le viseur, XP Fibre, la filiale de SFR en charge du déploiement des réseaux, objet d’une "enquête administrative" du régulateur depuis octobre 2021. Selon le journal Les Échos, qui a pu consulter le plan de reprise d’XP Fibre, l’opérateur prévoit de remettre en ordre à ses frais 900 points de mutualisation, soit 400.000 prises FTTH. Un chiffre assez modeste au regard des 17.000 armoires déployées par XP fibre, représentant 5,7 millions de prises (7%). Altitude Infra va de son côté remettre à niveau 200 armoires de rue. Mais à la différence d’XP Fibre, il ne s’agit pas de malfaçons mais de réseaux "anciens", conçus avant les normes fixées par le plan France très haut débit. Les réseaux concernés ont été construits par Covage, opérateur d’infrastructure racheté par XP Fibre avant de passer dans le giron d’Altitude Infra.