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Sport - Roland-Garros s'étendra à Paris

La Fédération française de tennis (FFT) a finalement choisi Paris comme lieu d'implantation du futur stade Roland-Garros. Réunis dimanche 13 février en assemblée générale, ses délégués ont voté au troisième tour de scrutin en faveur du dossier parisien à 70,13%, contre 29,87% pour Marne-la-Vallée. Les deux autres candidats, Versailles et Gonesse, avaient respectivement recueilli 16,82% et 3,27% des suffrages au premier tour.
Depuis deux ans, l'étroitesse du site actuel, porte d'Auteuil à Paris, faisait peser des menaces sur le développement des Internationaux de France de tennis, événement-phare organisé par la FFT. L'augmentation de la superficie totale, celle de la capacité d'accueil des spectateurs ainsi que la couverture du court Philippe-Chatrier figuraient parmi les principaux objectifs de la FFT. Le projet retenu, pensé et conçu par la FFT, en étroite collaboration avec la ville de Paris, va permettre de porter la superficie du site à 14 hectares en période de tournoi (contre 8,5 ha actuellement). Toutes les installations seront regroupées sur le quartier de la porte d'Auteuil, intégrant pendant la durée du tournoi une partie du jardin des Serres d'Auteuil. A terme, le site comportera 35 courts extérieurs en terre battue, dont un nouveau court de 5.000 places, et un nouveau centre de presse ; le court Philippe-Chatrier sera équipé d'un toit rétractable. Outre les installations propres à l'organisation du tournoi, le site accueillera également le centre national d'entraînement ainsi que le siège de la FFT et ses quelque 300 salariés.

Une redevance "modérée"

Dans un communiqué de presse, la FFT a précisé les points qui ont suscité l'adhésion de ses délégués : une convention d'occupation du domaine public de longue durée (99 ans) ; un montant "modéré et raisonnable" de la redevance annuelle : 3 millions d'euros de 2012 à 2015, puis 6 à 7 millions (selon le chiffre d'affaires du tournoi) une fois la modernisation du stade achevée ; un coût global du projet estimé à 273 millions d'euros (financés par la FFT sur fonds propres et par emprunt), inférieur de moitié aux trois projets de relocalisation. La ville de Paris, dont le conseil avait adopté le 14 décembre 2010 un voeu relatif au développement du tournoi sur son site historique à 92%, contribuera pour 20 millions d'euros à la réalisation du projet ; 20 autres millions d'euros de subventions publiques sont attendues par la FFT. L'accessibilité du site sera améliorée par la prolongation du tramway depuis le pont du Garigliano jusqu'à la porte d'Auteuil et l'implantation de sept stations Autolib'.

Opposition écologiste

Les élus d'Europe Ecologie-Les Verts au conseil de Paris ont dénoncé dans un communiqué du 13 février l'accord passé entre l'UMP et le PS sur ce dossier : "Penser l'avenir des grandes infrastructures sportives en se limitant au petit Paris enserré dans sa limite administrative, montre à quel point les mentalités de certains ont du mal à admettre la métropolisation, seule garante de la solidarité des territoires." "Au plan juridique, financier, environnemental, le choix de Paris risque de se révéler un miroir aux alouettes tant les obstacles sont nombreux et sérieux", a rappelé Yves Contassot, conseiller de Paris.
La prochaine séance du conseil de Paris doit lancer la révision du plan local d'urbanisme simplifié. La livraison des travaux, prévus pour commencer dès cette année, doit s'étaler de 2013 à 2016.

 

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