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Transports - Sécurité aux passages à niveau : le comité ministériel valide de nouvelles mesures

Alain Vidalies, secrétaire d’Etat chargé des Transports, a réuni le 13 octobre, pour la deuxième fois, le comité ministériel sur la sécurité aux passages à niveau. "Ce comité a pour objectif de constater l’avancée des actions menées dans le cadre du plan interministériel pour la sécurisation des passages à niveau, de mesurer les résultats obtenus et d’identifier les progrès à réaliser", a rappelé le secrétaire d'Etat.
Le premier volet du plan vise à faire évoluer les comportements au franchissement des passages à niveau, alors que 98% des accidents en lien avec ces carrefours sont dus à des comportements à risque des usagers de la route, et qu’ils représentent la deuxième cause d’accidents mortels sur les réseaux ferrés européens et français. Une nouvelle campagne nationale de communication a été lancée par SNCF Réseau. Elle se déroulera jusqu'au 30 octobre et se déclinera sous la forme d'un film diffusé pour la première fois au cinéma, d'une campagne web et réseaux sociaux et de spots radio. Dans le cadre de cette démarche de sensibilisation, la Délégation interministérielle à la sécurité routière (DISR) renforce les mesures spécifiques à destination des poids-lourds ou des autocars.


Déploiement de radars

Les informations relatives aux passages à niveau vont aussi être progressivement intégrées dans les GPS, a assuré Alain Vidalies. Une démarche est déjà menée par la marque Tom Tom, avec l’appui de SNCF Réseau. Elle devra être accélérée et généralisée pour tous les systèmes GPS destinés au grand public comme aux professionnels routiers. Le secrétaire d'Etat a indiqué que l'objectif d’installer 42 radars de vitesse et 80 radars de franchissement à proximité des passages à niveau avait été atteint. Il demande désormais à la DISR et à SNCF Réseau qu’un bilan précis soit réalisé pour le prochain comité afin d’évaluer leur impact sur le comportement des usagers. "Cette analyse permettra de définir et d’orienter un programme supplémentaire de déploiement de radars", a-t-il indiqué. SNCF Réseau déploie aussi d’ici fin 2016 des pancartes d’indication de présence de téléphones sur l’ensemble des passages à niveau prioritaires, pour faciliter leur identification et leur utilisation par les usagers en cas d’urgence. Alain Vidalies a également demandé que soient formulées des préconisations en matière de traitement des accidents de piétons aux passages à niveau, à partir d’une analyse statistique complète.
 

Des aménagements de voirie à prévoir

Le second volet du plan porte sur les aménagements de sécurisation des passages à niveau. Entre 2015 et 2016, 10 passages à niveau jugés prioritaires ont été supprimés, dont celui d’Allinges (Haute-Savoie), théâtre d'une dramatique collision entre un TER et un car scolaire qui avait coûté la vie à sept collégiens en 2008. Le nombre de ces passages à niveau figurant dans le Programme national de sécurisation a été divisé par 3 entre 1997 et 2016. Plus de 80% des diagnostics de sécurité sur l’ensemble des passages à niveau ont été réalisés, sous l’égide des préfets, a encore indiqué Alain Vidalies. Ils devront se poursuivre et s’achever d’ici fin 2017. Sur cette base, le secrétaire d'Etat demande aux collectivités locales "de se mobiliser pour mettre en œuvre sans attendre les mesures de sécurisation nécessaires sur les voiries, et pour intégrer systématiquement cette préoccupation dans leurs réflexions d’aménagement urbain".
SNCF Réseau expérimente de son côté depuis cette année, sur 7 passages à niveau, des détecteurs d’obstacles qui doivent permettre de signaler au conducteur d’un train la présence d’un véhicule sur les voies lorsque les barrières se sont fermées. Cette expérimentation se poursuivra en 2017, et fera l’objet d’un bilan lors du prochain comité.