Archives

Elus - Un congrès du centenaire centré sur le lien maire-citoyen

A quelques mois des élections municipales, l'AMF prévoit une affluence exceptionnelle et des échanges nourris du 19 au 22 novembre pour le quatre-vingt-dixième Congrès des maires.

J-48 pour le quatre-vingt-dixième Congrès des maires de France qui, assure le président de l'Association des maires de France (AMF), Jacques Pélissard, sera un cru "exceptionnel" dans la mesure où il s'agit à la fois du congrès du centenaire de l'AMF, d'un congrès de fin de mandature (et donc du tout dernier congrès pour 30 à 40% des maires) et du premier congrès du nouveau gouvernement. Tout ceci promettant, nous dit-on, une très forte affluence.
Alors que des éditions précédentes du congrès avaient par exemple été centrées sur les relations commune-Etat, celle qui s'ouvrira le 19 novembre prochain pour se clore le 22 novembre sera axée sur "le citoyen" - "partira de ses attentes, de ses demandes, de ses droits mais aussi de ses devoirs à l'égard de sa commune", tel que l'a résumé mardi Jacques Pélissard lors d'une rencontre avec la presse. Avec, à la clef, une dominante dans l'air du temps : l'environnement. La journée spécial Outre-Mer du 19 novembre y sera d'ailleurs exclusivement consacrée avec, à la demande des élus concernés, un focus sur les questions d'énergie et de déchets. Et l'AMF de souligner qu'elle n'a évidemment pas attendu le Grenelle de l'environnement pour se mobiliser sur le sujet. Le congrès sera d'ailleurs l'occasion de présenter une Charte de l'environnement à laquelle les maires pourront souscrire en s'inspirant d'initiatives déjà prises dans certaines communes.
La thématique du congrès aura une acception large puisque le programme prévoit par exemple des tables-rondes sur "le citoyen dans l'intercommunalité" ou "la démocratie représentative et la participation des citoyens". S'agissant de l'intercommunalité, Jacqueline Gourault, première vice-présidente de l'AMF, évoque "le problème de l'information du citoyen sur le rôle de l'intercommunalité" et met en avant trois problématiques : celle de l'éventuelle nécessité d'un lien fiscal direct entre le citoyen et l'intercommunalité ; celle, encore et toujours, du mode d'élection des délégués communautaires ; celle, enfin, de "l'efficacité de l'intercommunalité en termes de légitimité territoriale par rapport au bassin de vie".

 

Ressources

Et parce que les réponses du maire aux attentes des citoyens "dépendent des moyens qu'il peut mobiliser", le congrès ne fera l'impasse ni sur la question de la présence des services publics (y compris sur le terrain de la carte judiciaire ou des restructurations hospitalières...) ni, évidemment, sur celle des finances locales. Sous l'intitulé "le citoyen et l'impôt local", l'AMF compte bien refaire état de ses propositions et exigences en vue de la réforme de la fiscalité locale qu'elle appelle de ses voeux pour 2009 : lisibilité, possibles assiettes nouvelles ("Nous ne sommes pas opposés, par exemple, à une assiette sur les salaires pour les départements et leurs compétences sociales", a illustré Jacques Pélissard), nécessité de "conserver l'équilibre global entre impôts ménages et impôt économique" (en écho à l'éventuelle réforme de la taxe professionnelle), meilleur ciblage par niveau de collectivité... Autant de points que l'AMF espère d'ailleurs faire avancer dans le cadre de la Conférence nationale des exécutifs dont la première réunion d'installation est prévue pour ce jeudi 4 octobre.
De la même façon, les questions de ressources humaines seront forcément présentes, notamment au moment où, tel que l'a relevé André Laignel, le secrétaire général de l'AMF, les orientations gouvernementales sur la fonction publique auront forcément "un impact sur la fonction publique territoriale". André Laignel songe notamment aux petites communes qui ne seront pas en mesure de répondre à l'appel à réduction des effectifs mais devront en revanche supporter le poids financier des éventuelles revalorisations salariales.

 

C. Mallet

 

Quand l'AMF souffle ses 100 bougies

L'AMF s'apprête à célébrer son centième anniversaire. Ce qui donnera lieu, pendant le congrès, à quelques opérations événementielles : photo panoramique de tous les maires présents ceints de leur écharpe, projection d'un film réalisé par l'INA, remise d'une médaille aux cents maires les plus jeunes ainsi qu'aux cents doyens (en nombre d'années de mandats).
Ce centenaire va également donner lieu tout prochainement à toute une série d'actions de communication en direction du grand public : spot télévisé (du 8 au 19 octobre), campagne dans la presse quotidienne régionale, concours "Dessine-moi ta commune" organisé avec l'Education nationale, journées portes-ouvertes "Au coeur de la mairie" les 19 et 20 octobre dans toute la France. Si cette journée permettra à chaque commune de mieux faire connaître ses compétences ainsi que le rôle de ses élus, l'AMF a pris soin de préparer un document soulignant que "les maires doivent se montrer prudents s'agissant de l'organisation et du contenu de cette journée en raison de la période électorale" et rappelant par conséquent quelques-unes des règles à suivre pour ne pas commettre d'impair.

 

Pour aller plus loin

Abonnez-vous à Localtis !

Recevez le détail de notre édition quotidienne ou notre synthèse hebdomadaire sur l’actualité des politiques publiques. Merci de confirmer votre abonnement dans le mail que vous recevrez suite à votre inscription.

Découvrir Localtis