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Un "Grand Défi" pour réduire les déchets en Île-de-France

Le Syctom, chargé de traiter les déchets de 85 communes d'Île-de-France dont Paris, a annoncé ce 4 juillet le lancement d'un "Grand Défi", élaboré avec les différentes parties prenantes (communes, région, associations, metteurs sur le marché, acteurs du traitement…), pour améliorer le tri et réduire le volume des déchets ménagers. Cette démarche collaborative se traduit par un programme de 35 actions à mener d'ici 2025.

Le Syndicat de traitement des ordures ménagères (Syctom), qui couvre 85 communes franciliennes dont Paris, a annoncé ce 4 juillet le lancement d'un "Grand Défi" pour améliorer le tri et réduire le volume des déchets ménagers sur son territoire d'intervention.  La conception du projet, baptisé "le Grand Défi", a réuni pendant un semestre les différents acteurs concernés par la gestion des déchets - communes, région, associations, représentants de producteurs de déchets ménagers, acteurs du traitement, etc. -  pour  élaborer un "programme d'actions préventives" s'appliquant à tous. Outre la réduction de la production de déchets ménagers et l'amélioration de la collecte sélective, son objectif est d'atteindre "zéro déchet non valorisé" à l'horizon 2025.

Les mesures contenues dans ce programme nécessiteront un budget de 250 millions d'euros jusqu'en 2025, estime le Syctom, qui en financera "une part significative, le reste faisant l'objet d'un tour de table avec toutes les parties prenantes", "pour que le contribuable ne soit pas seul à payer". Le premier volet de financement sera soumis au vote des élus du Syctom en octobre. Ce qui signifiera une sensibilisation de "tous, des producteurs aux consommateurs" sur le tri et le devenir des matériaux, informations adaptées aux commerçants et artisans, visites de sites de traitement, informations financières sur le coût de la collecte et l'impact environnemental.

Plus d'"éco-animateurs" et d'"ambassadeurs du tri"

Le plan prévoit des expérimentations en matière de fiscalité pour l'habitant, pour faire progresser la tarification incitative (expérimentée sur 10% du territoire, en commençant par les zones les moins denses). Un réseau "sans précédent" d'"éco-animateurs" et "ambassadeurs du tri" sera formé, et rémunéré. Ils passeront de 40 aujourd'hui à 300 en 2021 et 600 en 2025, soit environ 1 pour 10.000 habitants. "L'évolution des comportements passe par une formation de relais de proximité, notamment dans l'habitat collectif", explique le Syctom. Des formations seront développées à destination des bailleurs sociaux et privés, et syndicats de copropriété.

Chaque année à partir de 2020 sera aussi décerné le prix du "pire objet emballé" pour le pire emballage ou suremballage. L'information des jeunes sur la prévention des déchets sera aussi développée en milieu scolaire et périscolaire. "Le succès du Grand Défi dépendra de l'émergence d'un sentiment collectif : que le déchet représente un problème 'commun'", estiment ses initiateurs.

Plus grand acteur public de la gestion des déchets en Europe, le Syctom traite chaque année, pour près de 6 millions d'habitants, 2,3 millions de tonnes de déchets (ménagers, alimentaires, encombrants...) dont 31% sont recyclés et 60% utilisés pour de l'énergie de récupération. Son "Grand Défi" est lancé au moment où les pouvoirs publics veulent renforcer le tri en particulier dans les villes, où il est moins systématique qu'en milieu rural.

 

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