Un nouveau fonds de 500 millions d’euros pour les plateformes de logistique urbaine

Le groupe La Poste a annoncé, mercredi 23 novembre, le lancement, en partenariat avec la Banque des Territoires, "d’un des plus importants fonds d’investissement" dédié aux projets immobiliers de logistique urbaine d’un montant de 500 millions d’euros d’ici 2026.  Ce fonds sera détenu à 40% par La Poste (via sa foncière La Poste Immobilier) et à 40% par la Banque des Territoires. Les 20% restants appartiendront à un troisième investisseur dont l'identité doit être annoncée mi-décembre, a précisé La Poste mercredi. Son rôle : "équiper les métropoles et grandes agglomérations françaises avec des infrastructures immobilières dédiées", alors que la livraison de colis est en pleine expansion avec l’essor du commerce en ligne.

"Les villes sont confrontées à une augmentation des flux de marchandises entrants et sortants qui impactent le trafic routier et la qualité de l’air", souligne le groupe, dans un dossier de presse. "Le transport des marchandises en ville représente 20% du trafic urbain, 30% d’utilisation de la voirie et 50% des consommations de gazole", précise-t-il. Et il est responsable de "25% des émissions de gaz à effet de serre et de 35% à 45% des émissions particules".

D’après l’AFP, la plateforme logistique en construction à Vendenheim, près de Strasbourg, sera une des premières réalisations de ce fonds. Cette plateforme sera située en bordure d’une ZFE (zone à faibles émissions), permettant ainsi de transférer les colis des poids lourds sur des véhicules plus légers. Avec la loi Climat et Résilience (article 119), les 43 agglomérations de plus de 150.000 habitants auront l’obligation de se doter d’une ZFE d’ici à 2025, afin d'interdire progressivement les véhicules les plus polluants au cœur des villes. 

Alors qu’il possède déjà 100 sites de logistique urbaine, le groupe a par ailleurs annoncé un investissement de 200 millions d’euros sur trois ans "pour renforcer son maillage territorial" dans ce domaine.