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Universités - Un nouvel appel à projets Idex et I-Site

Manuel Valls a lancé, le 29 septembre, comme l'avait annoncé François Hollande en janvier (voir notre article ci-contre du 30 janvier 2014), une nouvelle phase de l'appel à projets Idex ( pour les pôles universitaires "Initiatives d'excellence" de rang mondial) et I-Site (pour les pôles régionaux "Initiatives science - innovation - territoires - économie"). Elle sera dotée de 3,1 milliards d'euros (dont 2 milliards d'euros pour les Idex), puisés dans le second programme d'investissements d'avenir (PIA2), permettant de porter à plus de 10 milliards d'euros l'enveloppe consacrée à ces projets, a confirmé le Premier ministre, à Besançon, aux côtés de la ministre de l'Education nationale, Najat Vallaud-Belkacem, et de la secrétaire d'Etat à l'Enseignement supérieur et à la Recherche, Geneviève Fioraso.
La sélection des Idex et I-Site du PIA2, par un jury international, se déroulera en deux vagues, chacune comportant deux phases : une de présélection et une de sélection. Le calendrier prévisionnel de la première vague prévoit une présélection en avril 2015 et la sélection définitive en janvier 2016.
Les huit lauréats de la première vague de 2011 (environ 7 milliards d'euros) étaient : Strasbourg, Marseille, Bordeaux, Toulouse ainsi que quatre autres en région parisienne (Sorbonne Universités, Sorbonne Paris Cités, Saclay et Paris Sciences Lettres).

Une dizaine d'Idex "comparables aux meilleures universités du monde"

Une convention, signée le 23 juin 2014 entre l'Etat et l'Agence nationale de la recherche, avait défini le cadre et fixé le cahier des charges dans lesquels seraient financées par le PIA2 ces Idex et I-Site. Et annonçait déjà, pour cette action, "un montant de 3,1 milliards d'euros".
Le texte rappelait que l'objectif des Idex est de favoriser l'émergence de nouveaux pôles pluridisciplinaires d'excellence d'enseignement supérieur et de recherche de rang mondial sur le territoire français. Les Idex doivent être organisés sous la forme de groupements "territorialement cohérents" d'établissements d'enseignement supérieur, universités et écoles, et d'organismes de recherche, en partenariat avec des entreprises. L'objectif étant de parvenir à doter le pays de "la dizaine de grandes universités de recherche, comparables aux meilleures universités du monde, qui permettront à la France de tenir son rang dans la compétition scientifique et économique mondiale".

Des I-Site régionaux, en capacité de "dialoguer avec l'économie"

Parallèlement, pour "reconnaître également l'ambition de transformation et la capacité d'innovation de sites dont les forces scientifiques sont plus concentrées sur quelques thématiques d'excellence", l'action du PIA2 permet de sélectionner des I-Site. "Les I-Site valorisent ces atouts scientifiques thématiques, reconnus et distinctifs, et en font un levier d'entraînement et un point d'appui de leur stratégie de développement", précise la convention, "en particulier ces projets seront caractérisés par la capacité des porteurs à développer, dans leur palette thématique, des partenariats forts et particulièrement efficaces avec le monde économique et à mettre en œuvre des actions innovantes de recherche partenariale et de formation professionnelle, initiale et continue". En un mot : "Les I-Site seront donc distinguées pour leur capacité à dialoguer avec l'économie."
"L'action conduite dans le PIA2 favorise, notamment au travers de la dualité Idex/I-Site, une diversification raisonnée du système d'enseignement supérieur et de recherche qui reconnaît la vocation différenciée des différents sites, promeut leurs atouts et leurs spécialités et valorise la variété des objectifs et des chemins choisis par les groupements d'établissements d'enseignement supérieur et d'organismes de recherche", dit encore la convention.
Selon ses signataires, "c'est l'impact scientifique global et la largeur du spectre du potentiel d'excellence scientifique qui constituent le paramètre de caractérisation distinctive entre Idex et I-Site".