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Risques naturels - Une nouvelle directive Inondations avant la fin 2007

La nouvelle directive européenne relative aux inondations va pouvoir être adoptée par le Conseil avant la fin 2007 après le vote par le Parlement européen, mercredi 25 avril, d'une série d'amendements. La directive avait été proposée en janvier 2006 par la Commission européenne après les inondations dévastatrices de 2002 dans le sud de la France et en Europe centrale.
La texte adopté par le Parlement imposera une planification en trois étapes aux Etats membres : ceux-ci devront, d'ici à 2011, procéder à une "évaluation préliminaire des risques d'inondation" de leurs bassins hydrographiques et de leurs zones côtières associées. D'ici à 2013, ils devront élaborer des "cartes des zones inondables" et des "cartes de risques d'inondation". Enfin, d'ici à 2015, des "plans de gestion des risques d'inondation" devront être établis pour les zones sensibles. Ils devront à la fois anticiper et atténuer les risques d'inondation. 

 

25 milliards d'euros de pertes économiques depuis 1998

Les Etats membres auront ainsi à éviter la construction de logements et d'installations industrielles dans les zones déjà exposées aux inondations ou risquant de l'être dans l'avenir. Ils leur est demandé d'être particulièrement attentifs à certains "lieux spécifiques" comme les plaines inondables et les zones humides. Ils devront aussi donner des instructions au public sur la conduite à tenir en cas d'inondation. La coordination entre Etats sera exigée en cas de bassins fluviaux transfrontaliers.
"Même si nous parvenons à limiter le réchauffement de la planète à 2 degrés celsius, le changement climatique aura de graves répercussions en Europe et ailleurs. Le meilleur moyen de réduire le coût de l'adaptation au changement climatique est d'agir sans tarder, et la directive relative aux inondations nous y aidera", a rappelé Stavros Dîmas, membre de la Commission chargé de l'environnement.

Depuis 1998, les inondations en Europe ont provoqué 700 décès, le déplacement de 500.000 personnes et plus de 25 milliards d'euros de pertes économiques.

 

Gwenaelle Radosevic / Welcomeurope