Une plateforme pour surveiller les risques géologiques sur la façade atlantique récompensée par les Régiostars
Impliquer les citoyens pour aider les collectivités à prévenir et gérer les risques géologiques de la façade atlantique, tel est l'objectif du projet Ageo. Développée par un consortium de douze acteurs européens, parmi lesquels le Cerema et l'université de Bretagne occidentale, via l'Observatoire intégré des risques côtiers en Bretagne (Osirisc), et financée par le programme Interreg Zone atlantique, cette plateforme vient de se voir décerner, le 15 octobre, deux trophées "Régiostars" (catégorie "Europe verte" et prix du public). Parmi les outils déployés, une application téléchargeable à terme sur l'Apple Store ou Google Play permettant aux citoyens de signaler glissements de terrain, chutes de roche, activité sismique ou inondations, "géorisques les plus courants dans la région atlantique", évidemment en première ligne face au phénomène d'érosion côtière et de submersion marine. "La zone atlantique est exposée à de multiples aléas de fort impact mais de faible probabilité. Étant donnée cette faible probabilité et/ou le coût élevé des actions des réduction des risques, les scénarios de gestion de ces risques ne fournissent généralement pas une réponse suffisante. Ageo cherche à promouvoir une nouvelle forme d'engagement entre la société civile et les autorités locales afin de construire des synergies", expliquent les promoteurs de la solution.
Pour l'heure, cinq projets pilotes sont expérimentés en Espagne, au Portugal, en Irlande du nord et en France, où Osirisc vise à "surveiller les trajectoires de vulnérabilité des territoires côtiers de Bretagne à l'érosion et aux inondations marines".
Notons par ailleurs que, dans un dossier de presse qu'il vient de mettre en ligne, le Cerema met en lumière l'aide qu'il peut apporter aux collectivités pour prévenir les risques de mouvements de terrain, en soulignant lui-aussi que "les collectivités territoriales sont en première ligne" en la matière. Et singulièrement celles du nord, de l'est et du sud de la France, la façade atlantique étant, à l'exception de la Bretagne, moins fortement touchée.
