Volet mobilité des CPER 2023-2027 : un premier protocole signé dans les Pays de la Loire

Le ministre chargé des transports et la présidente des Pays de la Loire ont signé ce 16 novembre le premier des protocoles relatifs au volet mobilité des contrats de plan Etat-région (CPER) pour la période 2023-2027. Il prévoit plus de 700 millions d'euros dont 300 millions apportés par l'Etat. Trois quarts des investissements seront dédiés aux transports ferroviaires et collectifs ainsi qu'aux pistes cyclables.

"C'est historique et c'est écologique", s'est félicité sur X (ex-Twitter) le ministre délégué chargé des Transports, Clément Beaune à propos de la signature ce 16 novembre avec Christelle Morançais, présidente de la région Pays de la Loire, du premier des protocoles relatifs au volet mobilité des contrats de plan Etat-région (CPER) pour la période 2023-2027. "Il a fait l’objet d’intenses et longues négociations, parfois difficiles, mais toujours constructives", a souligné Christelle Morançais, en saluant "un effort inédit qui témoigne de ce qu’est notre ambition politique, de cette volonté absolue que nous avons de faire du transport la pierre angulaire de nos politiques publiques, de faire des transports la pierre angulaire de notre politique écologique, de notre première réponse au défi climatique".  "Près de deux fois mieux doté que le précédent", a souligné la région, le nouveau contrat prévoit une enveloppe de plus de 700 millions d'euros, dont plus de 300 millions d'euros apportés par l’État.

Décarbonation des mobilités

"Ces financements sont un levier puissant pour accélérer la décarbonation des mobilités, avec 500 millions d'euros prévus d'ici 2027 pour développer et moderniser les infrastructures ferroviaires, cyclables, fluviales et les transports en commun et plus de 100 millions d'euros de travaux pour accompagner la transition du modèle économique du Grand port maritime Nantes-Saint-Nazaire", assure le ministre.

"En prenant en compte les opérations en dehors du CPER, c’est un investissement total de 1 milliard d'euros que nous consacrerons collectivement aux infrastructures de transport sur le quinquennat, ce qui permettra notamment de financer le service express régional métropolitain de Nantes et le lancement des études de préfiguration sur Angers et Le Mans, la desserte de l’aéroport de Nantes-Atlantique ou encore la modernisation de l’axe ferroviaire Nantes-Angers-Sablé", a précisé Clément Beaune qui a aussi cité l’amélioration de la ligne ferroviaire Massy-Valenton, financée par l’État, "qui permettra de faire rayonner le territoire et d’augmenter son accessibilité". En complément du CPER, l’État soutiendra notamment à hauteur de 20 millions d'euros la réouverture de la ligne Cholet-Les Herbiers qui permettra de desservir directement par rail le Puy du Fou, a encore indiqué le ministre.

Plus de 120 millions d'euros en faveur du vélo

"Nous n’oublions pas les routes, notamment là où l’offre ferroviaire est la moins développée – et je pense à la Mayenne, où nous réaliserons la déviation d’Ernée et celle du centre-ville de Mayenne", a aussi souligné Christelle Morançais. 60 millions d'euros seront consacrés à une première phase de travaux pour la mise à 2X3 voies de la RN165 entre Sautron et Le-Temple-de-Bretagne (Loire-Atlantique) "afin de résoudre les problèmes de congestion, rationaliser les échangeurs, sécuriser l'itinéraire et garantir une meilleure intégration environnementale", selon le ministère. "Nous engagerons, également, et c’est un fait absolument majeur de ce CPER, des investissements jamais atteints – plus de 120 millions d’euros – en faveur du vélo et des infrastructures cyclables", a-t-elle ajouté. Il s’agit, selon le ministère, de financer des véloroutes, "afin de rendre le vélo plus accessible à tous grâce à un réseau d’aménagements sécurisés et de qualité".

La métropole de Nantes, qui prévoit "350 millions d'euros pour accompagner le CPER", salue "un accord gagnant" et se félicite de voir que le territoire a obtenu un "engagement fort" sur le futur RER métropolitain. Pour Johanna Rolland, présidente de la métropole, ce futur réseau "n’est pas seulement un enjeu ferroviaire, mais concerne aussi l’ensemble de l’offre de mobilité [du] territoire, avec un objectif clair : encourager la multimodalité pour des mobilités décarbonées". "Il bénéficiera d’un accompagnement de 49 millions d'euros de l’État (et de 23 millions d'euros de la région et 13 millions d'euros de Nantes métropole)", a précisé cette dernière.