Tourisme - Activité en baisse, mais dépenses en hausse pour le mois de juillet

A l'exception de l'extrême sud de la France, le mois de juillet a connu une météo très défavorable qui a fortement influencé l'activité touristique. L'enquête menée par le réseau Promotourisme auprès de 500 professionnels (représentant plus d'un million de lits), entre le 29 juin et 21 juillet 2007, montre ainsi un recul des réservations de l'ordre de 5%. Un mauvais résultat confirmé par le secrétaire d'Etat chargé de la Consommation et du Tourisme, à l'occasion d'un déplacement en Charente-Maritime le 30 juillet. Luc Chatel a en effet indiqué, au micro de France Info, que la direction du Tourisme "enregistre des reculs de fréquentation". Le développement des réservations par internet (12% du volume d'affaires touristique et plus du tiers des réservations totales en hébergement marchand) et celui de la pratique des réservations à la dernière minute ont accru ce phénomène, en augmentant l'élasticité de la demande par rapport aux conditions météorologiques. Tous les espoirs, en termes de réservations, reposent désormais sur une hausse de la fréquentation au cours du mois d'août et de la première quinzaine de septembre.
Si l'enquête de Promotourisme évoque une "situation préoccupante", elle révèle cependant un bilan moins noir qu'il y paraît au premier abord. Elle montre en effet, pour la première fois depuis cinq ans, l'émergence d'un double phénomène. Le premier est le retour des clientèles étrangères, et notamment des touristes européens (Allemands, Italiens et, dans une moindre mesure, Britanniques), qui avaient eu tendance à délaisser la France ces dernières années. Ce retour a bénéficié en particulier aux parcs de loisirs, qui affichent une croissance à deux chiffres et deviennent des destinations touristiques à part entière. Le second phénomène concerne le retour des clientèles à fort pouvoir d'achat, dont la dépense par jour et par personne est supérieure à 150 euros. Cette évolution bénéficie à Paris et aux grandes agglomérations, ainsi qu'aux destinations phares, comme la Côte-d'Azur ou les châteaux de la Loire.
Au final, l'étude de Promotourisme désigne les "perdants" de ce mois de juillet : les régions les moins ensoleillées, les hébergements les moins qualitatifs, les destinations rurales et de montagne, les sites de visite en extérieur... A l'inverse, les "gagnants" sont Paris et les destinations du sud-est, les hébergements les plus qualitatifs, les parcs de loisirs et les sites de visite couverts.

 

Jean-Noël Escudié / PCA