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Affrontements de Dijon : le renseignement territorial une nouvelle fois mis en cause

"Au moment où ce groupe d'individus est apparu dans la ville de Dijon, il n’y avait pas eu d’anticipation en matière de renseignement." En quelques mots, le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, a reconnu, mercredi 17 juin au Sénat, les graves défaillances de la chaîne du renseignement territorial, ayant permis les affrontements survenus ce week-end entre près de 200 Tchétchènes, venus de France et d'ailleurs venger un des leurs agressé à Dijon mardi, et résidents d’un quartier nord-est de la ville. Évoquant une "horde sauvage totalement insupportable", le ministre de l’Intérieur a assuré que les individus impliqués seraient recherchés et identifiés. "Ils ne seront pas impunis."
Mais ses propos confirment ceux du maire de la ville, François Rebsamen, qui a mis en cause, ces derniers jours, l’absence d’anticipation des forces de l’ordre. "Il y a dans la police ce qu’on appelle le renseignement territorial. C’est eux qui doivent prévenir les préfets, le maire, d'événements graves qui vont se passer sur le territoire à l’avance par des informations qu’ils récupèrent. En vérité, ils ont été en deçà de la main puisque personne n’a vu venir cette horde de Tchétchènes qui sont venus faire respecter leur droit à eux qui n’est pas celui de la République", a dénoncé mardi sur RMC celui qui avait un moment été pressenti pour la place Beauvau, sous François Hollande.

 

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