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Sports - Bilan CNDS (3/4) : le sport-santé, parent pauvre des aides d'Etat

Le Centre national pour le développement du sport vient de publier un bilan de son action portant sur les trois dernières années. Après les subventions aux associations sportives et l'emploi, troisième acte d'un inventaire en quatre parties, où l'on apprend que de 2014 à 2016, les aides en faveur du sport-santé n'ont toujours pas décollé.

Sur la période 2014-2016, le Centre national pour le développement du sport (CNDS) s'est choisi un objectif stratégique numéro un : concentrer les moyens de la part territoriale sur un nombre limité de priorités. Parmi celles-ci figure la promotion du "sport-santé".
Il a ainsi été demandé aux délégués territoriaux du CNDS de "s’attacher à promouvoir les activités physiques et sportives comme facteur de bien-être et de santé". Cette philosophie étant résumée à travers un slogan : "Le sport pour prévenir, le sport pour accompagner un traitement, le sport pour faire reculer la récidive."
Toutefois, la mise en œuvre d'un tel objectif n'était pas chose aisée, tant les angles d'intervention semblaient multiples. Au titre des actions en faveur du sport-santé sur la période 2014-2016, le CNDS relève en effet la préservation de la santé par le sport, la prévention du dopage, les formations au secourisme et l'achat de défibrillateurs, mais encore les actions partenariales avec les agences régionales de santé (ARS) et les actions dans le cadre de l'opération Sentez-vous sport. Bref, un dispositif reposant sur de nombreux acteurs venus d'horizons différents rendu, in fine, peu lisible.
Sans surprise, le sport-santé n'a donc pas vu ses moyens décoller de manière significative ces dernières années. Les ressources financières consacrées à des actions en direction du développement du sport comme facteur de santé représentaient ainsi 5,5% des moyens mobilisés par le CNDS au titre des crédits de la part territoriale en 2014. Un an plus tard, cette proportion était quasiment identique (5,63%). Et en 2016, en dépit d'un objectif prudemment fixé à 6,5%, elle n'atteignait que 6%.