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Aménagement numérique - Dans le cadre du grand emprunt, Michel Mercier demande 1 milliard d'euros pour le très haut débit

"Le seul marché ne permettra pas d'équiper de façon identique l'ensemble de nos concitoyens selon les territoires où ils habitent", déclare Michel Mercier, ministre de l'Espace rural et de l'Aménagement du territoire, dans un communiqué du 3 novembre. Alors qu'on attend dans les prochains jours le rapport de la commission Juppé-Rocard chargé de définir le montant et les usages du grand emprunt, Michel Mercier propose au Premier ministre de consacrer 1 milliard d'euros minimum (dans le cadre de cet emprunt) pour le déploiement du très haut débit fixe et mobile dans les territoires. Ce montant permettrait de venir "en appui de projets locaux insuffisamment rentables pour les opérateurs" et d'alimenter un fonds national de péréquation. Comme il l'avait déjà déclaré, fin août à l'occasion de la quatrième université d'été RuraliTIC, devant les 372 élus réunis à Aurillac, le ministre souhaite "le déploiement concomitant du très haut débit fixe et mobile sur les territoires urbains et ruraux" (lire ci-contre : "Très haut débit : les élus locaux maintiennent la pression sur l'Etat"). Vanik Berberian, président de l'Association des maires ruraux de France (AMRF), avait alors averti que l'accès aux réseaux et aux services numériques est devenu une question de survie économique. "Tous les Français, quel que soit leur lieu de résidence, auront besoin d'accéder aux mêmes services avec le même niveau de qualité : télémédecine, télétravail, formation en ligne, services à la personne, services publics", complète maintenant le communiqué du ministère de l'Aménagement du territoire. Michel Mercier voit "un triple enjeu à déployer le très haut débit pour tous : pour la vie quotidienne des Français, pour le déploiement et l'attractivité durable des territoires et pour l'innovation économique et administrative". Le ministre indique également qu'il réunira les opérateurs mobiles et l'autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep) à la mi-décembre pour faire le point sur le programme de résorption des zones blanches et des zones grises de la téléphonie mobile.
Dans un communiqué du 4 novembre, l'Association des villes et collectivités pour les communications électroniques et l'audiovisuel (Avicca) espère que le choix de Michel Mercier sera retenu. "Il faudra néanmoins pérenniser un financement pour généraliser le très haut débit fixe. L'étude nationale menée par les associations de collectivités a montré qu'il serait nécessaire de dégager dix milliards d'euros de subventions et de bonifier les emprunts à hauteur de trente milliards d'euros pour mener à bien cette mutation indispensable", ajoute l'Avicca.


Catherine Ficat