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Personnes âgées - Dépendance : François Fillon exclut une hausse généralisée de la CSG et une assurance obligatoire

François Fillon a affirmé ce mardi 14 juin que "l'heure des choix" approchait sur la réforme de la dépendance, précisant que "toutes les pistes évoquées" restaient "sur la table", à l'exception notable d'une "augmentation générale de la CSG".

"Face à la révolution du vieillissement, d'abord je veux dire que nous ne partons pas de rien", a déclaré le Premier ministre, qui s'exprimait à Marseille en ouverture du troisième débat interrégional sur la dépendance, citant le plan Alzheimer, les places créées en maisons de retraite et "le soutien (...) accordé aux départements". Mais "il nous reste à tracer une stratégie structurante sur la dépendance, et nous arrivons maintenant - en tout cas nous y serons dans quelques semaines - à l'heure des choix", a poursuivi François Fillon. C'est en effet en juillet que Nicolas Sarkozy doit décider des mesures qui viendront réformer la prise en charge de la dépendance des personnes âgées, sachant que les groupes de travail ministériels auront rendu leurs conclusions le 21 juin.
Le chef du gouvernement, accompagné de la ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale, Roselyne Bachelot, a écarté sans surprise deux options : "Je veux dire très solennellement (...) qu'une hausse généralisée des prélèvements obligatoires serait préjudiciable à notre économie et n'est pas souhaitable. Il faut donc exclure toute augmentation générale de la CSG parce que ce serait une solution de facilité dont les conséquences pèseraient lourdement sur l'emploi et l'activité", a-t-il estimé. Cette mise au point laisse toutefois ouverte la possibilité d'un alignement de la CSG des retraités sur celle des actifs, comme le préconise entre autres le Conseil économique, social et environnemental (Cese). Par ailleurs, si un consensus est "possible sur le renforcement de la prévoyance", de "nombreuses voix se sont élevées pour dénoncer le caractère contraignant, complexe, voire injuste d'une formule d'assurance obligatoire", a relevé le Premier ministre. "Cette formule ne sera pas retenue, car c'est à partir de notre socle de solidarité que nous allons progresser. L'assurance restera donc complémentaire et facultative", a-t-il promis. Pour le reste, "toutes les autres pistes qui ont été évoquées restent sur la table", a assuré François Fillon.

 

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