Archives

Municipales - Ethique et transparence : des candidats s'engagent dans l'ensemble des grandes villes

Transparency International France a publié les listes de candidats aux municipales s'étant engagées sur la mise en oeuvre d'au moins une des six mesures qu'elle leur a soumises en matière de prévention de la corruption, l’encadrement des frais de représentation, de publicité des décisions, etc. Les candidats engagés sont plus nombreux qu'en 2014.

21% des listes de candidats qui sont en lice pour les prochaines élections municipales dans les 71 villes de plus de 70.000 habitants se sont engagées à mettre en œuvre une ou des mesures en matière de transparence et d'éthique, si elles sont élues. Sur 556 listes candidates dans ces communes, 117 listes représentatives de toutes les tendances politiques ont accepté de s'engager sur au moins une mesure en matière d'intégrité, a annoncé, mardi 10 mars, la section française de l'ONG Transparency International (TI). En outre, 89% des listes qui ont pris un engagement ont dit oui à l'ensemble des mesures recommandées par l'organisation, qui sont au nombre de six.
Selon TI, 55 villes de plus de 70.000 habitants comptent au moins une liste ayant pris un engagement, ce qui représente 79 % des villes de cette taille. Mais en se limitant aux villes de plus de 100.000 habitants, TI constate que 100 % de ces communes comprennent au moins une liste qui a pris des engagements en matière d'éthique et de transparence. Dans ces grandes villes, on dénombre au total 96 listes ayant souscrit au moins à une proposition de TI. C'est beaucoup plus que lors des élections municipales de 2014, où elles avaient été 59 dans ce cas. Les candidats "ont compris" que l’éthique et la transparence de la vie publique sont "une exigence citoyenne incontournable" et "un préalable indispensable à la mise en œuvre de leur programme", en conclut TI.
Les propositions d'engagement définies par l'ONG portaient sur la mise en place d’un plan de prévention de la corruption, l’encadrement des frais de représentation des responsables des exécutifs locaux, la mise en œuvre d'un registre public des déports en cas de risque de conflit d’intérêts et la publication de diverses données, dont certaines en "open data" : un agenda des rencontres avec les représentants d’intérêts, l’ensemble des indemnités que peuvent cumuler les élus locaux, ainsi que les documents administratifs, les décisions d'attribution (logements sociaux, places en crèche, etc.) et les critères associés.
Après le 22 mars, TI compte suivre de près la mise en oeuvre des engagements par les candidats élus. Pour que les bonnes intentions se concrétisent, l'organisation publiera une version enrichie de son "guide pratique de l'acteur public local".
Sur les 59 candidats des grandes villes qui, en 2014, avaient pris un engagement en matière d'intégrité, 10 avaient été élus. Un chiffre qui, dans ces mêmes communes, devrait être dépassé au soir du deuxième tour des élections de 2020.