Gérald Darmanin ouvre les "états généraux de l’insertion et de la probation"

La sécurité et la probation sont "deux jambes" qui "doivent marcher ensemble pour répondre à un seul et même objectif commun : concilier la rigueur de la détention et l'exigence de la réinsertion de l'autre", a déclaré le ministre de la Justice Gérald Darmanin, le 24 juin, à l'ouverture des "états généraux de l’insertion et de la probation", place Vendôme. L’objectif est d’"analyser l’évolution et les missions des Spip [services pénitentiaires d’insertion et de probation] au sein de la chaine pénale pour faire émerger des pistes concrètes permettant d’améliorer l’accompagnement des personnes placées sous main de justice qui leur sont confiées", précise le ministère dans un communiqué diffusé à l’issue de cette journée inaugurale.

Les états généraux commencent par une phase de consultations "des agents de l’administration pénitentiaire, des services judiciaires mais également des partenaires institutionnels et associatifs, des organisations professionnelles, chercheurs et élus", qui sera suivie en septembre d’une "phase opérationnelle" avec des tables rondes nationales et locales et une clôture en fin d’année. La mission d’appui de l’Inspection générale de la Justice remettra alors un rapport au garde des Sceaux avec des préconisations. 

Il existe un maillage de 103 Spip en France. Les 6.500 agents d'insertion et de probation sont chargés d’accompagner les détenus pour "lutter contre leur désocialisation" et leur "faciliter l’accès aux dispositifs d’insertion et de droit commun dans les domaines du logement, du travail ou de la santé (structures d’hébergement, pôle emploi, mission locale, organismes de formation, etc.)", dans une logique de prévention de la récidive, rappelle le ministère. Ils interviennent aussi en milieu ouvert dans le cadre d’un aménagement de peine ou d’une alternative à l’incarcération (sursis probatoire, travail d’intérêt général).

Ces états généraux s’inscrivent dans un projet de refonte globale de l'échelle des peines que Gérald Darmanin entend proposer au Premier ministre cet été, autour de quatre grands axes : prison, probation, amendes, et interdictions. "La peine en France souffre d'un déficit de lisibilité, d'efficacité et parfois, il faut le dire, de sens. Nous peinons à articuler prévention, exécution et réinsertion", a souligné le ministre.

 

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