Infrastructures de carburants alternatifs : 6 projets français subventionnés par l’Europe

La Commission européenne a sélectionné ce 13 septembre 24 projets qui bénéficieront d’un financement de l’Union pour la mise en place d’infrastructures de carburants alternatifs le long du réseau transeuropéen de transport (RTE-T).

Au total, 292 millions d’euros seront investis au titre du mécanisme pour les infrastructures de carburants alternatifs. Un investissement qui devrait donner corps à "environ 5.700 points de rechargement dans quelque 1.400 stations de recharge, plus quelque 57 stations de ravitaillement en hydrogène le long du réseau RTE-T - le tout dans les trois prochaines années", précise la commissaire chargée des Transports, Adina Vălean.

On relèvera qu’un quart des projets retenus sont français :

- un projet porté par l’aéroport Montpellier Méditerranée visant notamment à déployer 8 points d’alimentation électrique pour avions (subventionné à plus de 1,175 million d’euros) ;

- un projet porté par la RATP de conversion d’un dépôt de bus à Malakoff pour exploiter des bus électriques, avec plus de 200 bornes de recharge installées (plus de 4,041 millions d’euros de financement de l’UE) ;

- un projet porté par la SAS Dijon Métropole Smart EnergHy visant le déploiement de deux stations de production et de distribution d’hydrogène vert à Dijon, à destination principale de véhicules publics (bus et bennes à ordures ménagères), via la construction de deux électrolyseurs utilisant principalement la valorisation énergétique des déchets (près de 7 millions d’euros de financement) ;

- un projet porté par Air Liquide France industrie visant le déploiement d’un réseau de 4 stations de ravitaillement en hydrogène à Vitry-sur-Seine (94), à Plan d’Orgon (13), au port de Marseille Fos et à Lyon-Saint-Exupéry (financement de plus de 9,554 millions d’euros) ;

- un projet porté par Hype Assets de déploiement d’un réseau de 10 stations de ravitaillement en hydrogène dans le nœud urbain de Paris (financement de plus 14,688 millions d’euros) ;

- un projet porté par Hynamics (filiale du groupe EDF) de déploiement d’un réseau de 4 stations de ravitaillement en hydrogène pour les transports publics à Dunkerque, dans la Vallée Sud Grand Paris (2 unités) et à Cannes, pour les bus et les véhicules lourds privés (financement total de plus de 10,209 millions d’euros).

 

Par ailleurs, la Commission a lancé le même jour un appel à projets dans le cadre du mécanisme pour l’interconnexion en Europe (MIE) pour les transports, qui met à disposition 5,12 milliards d’euros pour des projets d’infrastructures – rail, canaux et rivières, ports, terminaux rail/route, plateformes logistiques multimodales, hubs multimodaux de passagers, applications intelligentes et interopérables de transport, résilience de l’infrastructure, dispositifs de sécurité routière et de mobilité "sûrs et sécurisés" – connectés au réseau transeuropéen de transport (RTE-T), global ou central. Les projets devront participer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre du secteur des transports. Les projets renforçant les corridors de solidarité avec l’Ukraine sont également éligibles.