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Sport / Education - Intervenants extérieurs en natation scolaire : le cadre simplifié se fait toujours attendre

Le ministère de l'Education, conjointement avec le ministère des Sports, "travaille à une clarification et à une simplification" du cadre d'intervention des professionnels extérieurs participant à l'animation et à l'encadrement d'activités physiques et sportives pendant le temps scolaire.
Cette annonce a été faite par le ministre de l'Education dans le cadre d'une réponse au député Frédéric Cuvillier. Ce dernier, par une question du 31 mars 2015, avait attiré l'attention sur la situation des maîtres-nageurs sauveteurs (MNS) et titulaires du Beesan (brevet d'Etat d'éducateur sportif des activités de la natation), en rappelant que le président de la République s'était engagé à supprimer l'agrément annuel imposé par l'Education nationale aux MNS enseignant la natation aux enfants dans le cadre scolaire. Pour le député, "les professionnels du sport étant déjà soumis à de nombreuses obligations légales et réglementaires, cet agrément semble superfétatoire".
Dans sa réponse, le ministre de l'Education précise que le Code de l'éducation prévoit que, dans les écoles maternelles et élémentaires, pour l'enseignement de l'éducation physique et sportive, "un personnel agréé et disposant d'une qualification définie par l'Etat peut assister l'équipe pédagogique, avec son accord et sous la responsabilité de celle-ci". Mais que "dans la pratique, le recours à des intervenants extérieurs […] engendre un certain nombre de difficultés, dont une grande disparité des pratiques selon les départements", notamment pour les MNS.
La démarche conjointe des ministères de l'Education et du Sport devrait donc aboutir à l'élaboration d'un cadre d'intervention simplifié permettant de garantir la sécurité des élèves durant les activités physiques et sportives organisées dans le cadre scolaire dans le premier degré. Toutefois, aucun délai n'est précisé. Il y a trois mois (lire ci-contre notre article du 8 janvier), une même réponse avait été faite, sans que cela soit suivi d'effet.

Jean Damien Lesay

Référence : question écrite de Frédéric Cuvillier ; réponse du ministère de l'Education nationale publiée au JOAN du 14 avril 2015 - page 2874.