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Culture - La FNCC se félicite de la relance du Conseil des collectivités pour le développement culturel

Réactivée par Aurélie Filippetti, le Conseil des collectivités territoriales pour le développement culturel (CCTDC) a tenu, le 13 mai, sa première réunion plénière depuis longtemps. A l'occasion d'un déplacement à Avignon et d'une réunion à Paris, en juillet 2012, la ministre de la Culture et de la Communication avait en effet annoncé son intention de "repositionner" cette instance consultative regroupant des représentants de l'Etat et ceux des principales associations de collectivités  : ARF, ADF, AMF, AMGVF, APVF, ADCF, FNCC... (voir notre article ci-contre du 9 juillet 2012). Elle s'était également engagée à étudier l'idée de doter le conseil d'un bureau, qui définirait les ordres du jour et les agendas des réunions. Une position dans la droite ligne du rapport Bouët sur le renouvellement des partenariats culturels entre l'Etat et les collectivités, qui proposait, lui aussi, de relancer cette structure (voir notre article ci-contre du 10 mai 2011).

Une existence chaotique

Installé en 1999 par Catherine Trautmann, alors ministre de la Culture, le CCTDC avait attendu trois ans pour commencer à fonctionner (et notamment un arrêté du 18 février 2002 fixant sa composition). Après ces débuts assez poussifs, le conseil a connu cinq années d'inactivité. Il a été relancé une première fois en juillet 2008, en se réunissant dans le cadre des "Entretiens de Valois", menés à l'époque par Christine Albanel.
La nouvelle réunion plénière du CCTDC, le 13 mai, a en tout cas suscité l'adhésion sans réserve de la Fédération nationale des collectivités pour la culture (FNCC). Son président Philippe Laurent - maire (centriste) de Sceaux - se félicite ainsi de "l'atmosphère sereine, ouverte et mutuellement respectueuse qui a caractérisé la réunion plénière du 13 mai" et qui "témoigne que cette instance est bien sur la voie de devenir le réel espace de concertation et de codécision entre les collectivités territoriales et l'Etat dont les politiques culturelles ont besoin". Il salue également "la confiance et l'écoute de la ministre de la Culture, ainsi que l'engagement constant et rigoureux de l'ensemble des associations d'élus qui co-animent le CCTDC".

Des craintes sur l'avenir des cofinancements

La FNCC rappelle au passage qu'elle s'est "profondément impliquée" dans la réactivation de cette instance, ainsi que dans l'accroissement de sa légitimité, notamment par un rôle d'avis sur les textes cadres et les projets de lois concernant la culture. Elle se félicite aussi de l'optimisation progressive de son fonctionnement et souhaite que soient préservées - "quels que soient les arbitrages terminaux de la future loi de décentralisation" - son autonomie, sa souplesse et son absence de hiérarchie entre les différents types de collectivités.
Ces louanges ne sont toutefois pas sans arrière-pensées, puisque Philippe Laurent précise que "des craintes raisonnées portent sur l'avenir des indispensables cofinancements ou encore le sens du maintien d'une compétence culturelle pour toutes les natures de collectivités, alors que les moyens budgétaires de l'exercer restent l'objet de lourdes interrogations". Le président de la FNCC souhaite donc que les collectivités se mettent "en mesure de formaliser leurs attentes et de faire des propositions constructives". Il invite aussi le ministère de la Culture à "fonder et nourrir sa capacité d'expertise, de prospective et d'impulsion sur une écoute précise de la voix des collectivités".