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La lutte contre l’islamisme et le repli communautaire devient éligible au FIPD

Conséquence des orientations prises par le gouvernement ces dernières semaines, la lutte contre "l’islamisme et le repli communautaire" devient éligible aux financements du fonds interministériel de prévention de la délinquance (FIPD), au côté de la prévention de la délinquance et de la radicalisation. "Par circulaire du 27 novembre 2019, le ministre de l’Intérieur a souhaité que les préfets investissent le champ de la lutte contre l’islamisme et contre les différentes atteintes aux principes républicains", rappelle la circulaire du secrétaire général du comité interministériel à la prévention de la délinquance sur l’utilisation de ces crédits pour les années 2020 à 2022 (qui devient donc triannuelle et plus annuelle). "Vous veillerez à soutenir ou déployer sur votre territoire toute action qui combatte ces atteintes mais également qui promeut les principes et les valeurs de la République", souligne le texte adressé aux préfets le 9 mars.

Le fonds sera doté de 66,1 millions d’euros en 2020 (contre 67,3 en 2019) répartis en quatre programmes :  prévention de la délinquance (31,5 millions d’euros), la lutte contre la radicalisation et le repli communautaire (15,6 millions d’euros), la sécurisation des sites - vidéoprotection, écoles, police municipale - (15 millions d’euros) et un nouveau programme sur la sécurisation des sites sensibles au regard du terrorisme, tels que les lieux de culte (4 millions d’euros).

"Vous vous efforcerez, chaque fois que cela est nécessaire, de rechercher les interactions entre ces politiques de prévention" car "elles présentent des synergies communes et interdépendantes", insiste la circulaire. Elle appelle ainsi à développer des "continuum d’actions en matière de prévention de la délinquance et de la radicalisation" dans les territoires pour "prévenir les ruptures des parcours". La circulaire opte pour une vision large de la radicalisation et veut s’employer à "délégitimer les discours extrémistes", à lutter contre le "conspirationnisme", à travers documentaires, fictions, pièces de théâtre, ateliers de sensibilisation…

Alors que les activités de la Miviludes sont désormais rattachées au SG-CIPDR *, elles ne relèvent pas de cette circulaire.

* Secrétariat général du Comité interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation