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La Métropole du Grand Paris approuve son Scot

La Métropole du Grand Paris (MGP) a voté ce 24 janvier son Schéma de cohérence territoriale (Scot), document d'urbanisme qui entend définir "les grandes orientations d'aménagement sur les 15 à 20 prochaines années". "Un grand moment pour moi comme pour vous", a salué le président (LR) de la MGP Patrick Ollier après l'approbation du projet par 129 conseillers métropolitains sur 179 votants, dont 137 exprimés.
Premier document de planification urbaine à l'échelle de la métropole, créée en 2016 et qui regroupe 131 communes pour une population de 7,2 millions d'habitants et plus de 4 millions d'emplois, le Scot doit permettre de bâtir une "métropole résiliente face aux aléas climatiques, aux risques naturels, technologiques et sanitaires", a souligné la MGP dans un communiqué.
La plupart des 12 orientations du document lui donnent en effet une tonalité résolument environnementale : "conforter une Métropole polycentrique, économe en espaces et équilibrée dans la répartition de ses fonctions" ; "embellir la Métropole et révéler les paysages, renforcer la présence de la nature et de l’agriculture en ville, renforcer le développement de la biodiversité en restaurant notamment des continuités écologiques telles que les trames vertes et bleues, tout en offrant des îlots de fraicheur et la rétention de l’eau à la parcelle" ; "s’appuyer sur les nouvelles technologies et les filières d’avenir pour accélérer le développement économique, la création d’emplois et la transition écologique" ;  "agir pour la qualité de l’air, transformer les modes de déplacement et rendre l’espace public paisible" ;  "renforcer l’accessibilité de tous à tous les lieux en transports en commun et tisser des liens entre territoires" ; "engager le territoire métropolitain dans une stratégie ambitieuse d’économie circulaire et de réduction des déchets" ; "organiser la transition énergétique" ; "maîtriser les risques et lutter contre les dégradations environnementales, notamment par l’arrêt de la consommation et la reconquête des espaces naturels, boisés et agricoles"…
Mais le consensus entre droite et gauche autour du texte, fruit de quatre ans de travail entre les élus, l'Etat et des experts, s'est étiolé avec la présentation d'une petite dizaine d'amendements, portés pour la plupart par le maire (LR) de Boulogne-Billancourt, Pierre-Christophe Baguet. Ces amendements "qui arrivent le matin après 4 ans de discussions, cela pose question", a commenté pour l'AFP Sylvain Raifaud, co-président du groupe écologiste qui s'est notamment opposé aux amendements ouvrant la possibilité aux "exceptions au code de l'urbanisme", aux "constructions isolées à proximité des forêts" ou à la modification de l'objectif de 30% de pleines terres, tous trois rejetés. Ce Scot "n'est pas parfait", ont reconnu plusieurs présidents de groupe, mais "le texte libellé en l'état nous permet d'avancer", a résumé le vice-président (PS) de la MGP Daniel Guiraud. 
 

 

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