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La pollution de l'air régresse mais tue plus de 500.000 Européens par an

La pollution de l'air reste toujours la première cause environnementale de décès prématurés sur le continent européen malgré une légère amélioration, a indiqué ce 11 octobre l'Agence européenne pour l'environnement dans son rapport annuel sur la qualité de l'air. Ce document présente une analyse actualisée de la qualité de l'air et de ses répercussions, sur la base de données provenant de plus de 2.500 stations de surveillance à travers l'Europe en 2015. "Il est encourageant de constater que de nombreux gouvernements européens, et en particulier les villes, montrent l'exemple et protègent la santé des personnes en améliorant la qualité de l'air", a indiqué dans un communiqué Hans Bruyninckx, le directeur de l'agence basée à Copenhague. Selon le rapport, sur 520.400 décès prématurés enregistrés dans 41 pays européens en 2014 (contre 550.000 en 2013), quatre sur cinq (428.000) étaient directement liés aux particules fines présentes dans l'air -ces poussières microscopiques principalement générées par la combustion de carburants fossiles et jugées nocives par l'Organisation mondiale de la santé. Au sein de l'Union européenne, les particules fines ont été la cause de plus de trois décès sur quatre liés à la pollution atmosphérique (399.000 sur 487.600). Les données récoltées dans les stations de surveillance ont, elles, montré qu'en 2015, 82% de la population urbaine était exposée à des niveaux de particules fines, contre 85% en 2013. En 2015, 9% de la population urbaine de l'Union européenne était en outre exposée à des taux de dioxyde d'azote (NO2) supérieurs à la valeur limite annuelle européenne et aux lignes directrices de l'OMS. L'exposition au NO2 a provoqué quelque 78.000 décès prématurés dans 41 pays européens en 2014, selon l'AEE. En 2015, 30% de la population urbaine de l'UE était aussi exposée à des taux d'ozone troposphérique (O3) supérieurs à la valeur cible européenne. Environ 95% des citadins étaient exposés à des concentrations supérieures aux lignes directrices de l'OMS, qui sont plus strictes. On estimait à 14.400 le nombre de décès prématurés causés par l'exposition à l'O3 dans 41 pays européens en 2014. "La Commission européenne est résolue à s'attaquer à ce problème et à aider les Etats membres à faire en sorte que la qualité de l'air que respirent leurs citoyens réponde aux normes les plus élevées", a déclaré Karmenu Vella, commissaire européen chargé de l'environnement, des affaires maritimes et de la pêche, dans un communiqué.

 

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