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La première édition des capitales françaises de la culture lancée "dans les prochains jours"

Après deux ans de gestation, le prix des "capitales françaises de la culture" devrait enfin être lancé "dans les prochains jours", a indiqué la ministre de la Culture Roselyne Bachelot, mardi 8 septembre.

"Dans les prochains jours, je lancerai la première édition des capitales françaises de la culture", a annoncé la ministre de la Culture Roselyne Bachelot, mardi 8 septembre. Ce nouveau label sera attribué tous les deux ans pour récompenser l’ "attractivité culturelle des territoires de vie, c'est-à-dire d'une ville ou d'un groupement de collectivités, de moins de 200.000 habitants", a-t-elle rappelé, à l’occasion des troisièmes rencontres d’Action Cœur de ville, à la Cité de l’architecture et du patrimoine, à Paris. Cette opération sera lancée en partenariat avec la Caisse des Dépôts, les ministères des Affaires étrangères et de la Cohésion des territoires.

C’est Bernard Faivre d'Arcier, ancien directeur du festival d'Avignon, qui eut cette idée en 2014, s’inspirant des capitales européennes de la culture. Quatre ans plus tard, en 2018, l’ancienne ministre de la Culture Françoise Nyssen l’avait chargé d’en définir les contours. Le projet avait été depuis lors mis en sourdine jusqu’à l’été 2020 (voir notre article).

Le prix devrait être accompagné d’une enveloppe d’un million d’euros cofinancée par l’Etat et la Caisse des Dépôts.

Une "visibilité particulière à ces territoires"

Ce label donnera une "visibilité particulière à ces territoires et profitera à leur fréquentation touristique", a souligné Roselyne Bachelot, en s’adressant à un public de maires de villes moyennes. "Cette crise impose de conforter et d’amplifier" la stratégie du ministère de la Culture, a-t-elle ajouté, indiquant que le plan de relance présenté le 3 septembre comprenait une enveloppe de 2 milliards d’euros pour la culture, un des secteurs les plus touchés par la crise. Ce sera "un des grands moteurs de la relance", a-t-elle assuré.

Le plan de relance prévoit ainsi 614 millions d’euros pour le patrimoine, avec la mise en œuvre d’un "plan cathédrales" de 80 millions d’euros destinés à la restauration des monuments publics ou privés.

"Il faut réinventer le patrimoine, repenser la fonction de sites emblématiques" qui peuvent avoir "une seconde vie, tout en demeurant des points d’ancrage de la mémoire collective", a souligné la ministre, en saluant l’appel à projets "Réinventons nos cœurs de ville" dans lequel 112 villes du programme Action Cœur de ville sont engagées depuis 2019.

"On est le pays qui prend le moins soin de son patrimoine"

La ministre a aussi évoqué le 4e programme d’investissements d’avenir (PIA) qui comportera une enveloppe de 400 millions d’euros sur cinq ans pour accélérer la transition numérique des industries culturelles et créatives.

Roselyne Bachelot invite les villes moyennes à s’engager dans les "quartiers culturels et créatifs" qui ont jusqu’ici surtout profité aux grandes villes. Il s’agit de "tiers-lieux" ou incubateurs dédiés aux activités culturelles. 74 des 222 villes du programme Action Cœur de ville ont développé un projet "Micro-Folie", a-t-elle par ailleurs indiqué.

"Le patrimoine, on pense toujours que c’est un luxe alors que c’est une nécessité pour les villes, que c’est un coût, alors que ce sont des investissements", a déclaré le journaliste Stéphane Bern à la tête de la "mission patrimoine", grand témoin de cette rencontre. "On était le premier pays visité au monde (avant la crise, ndlr). On a une telle richesse patrimoniale, mais on est le pays qui en prend le moins soin", s'est-il offusqué.

 

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