La SNCF poursuit la rationalisation de son patrimoine immobilier
SNCF Immobilier, en charge du patrimoine foncier et immobilier du groupe ferroviaire public, a présenté le 21 septembre un bilan de son activité, un an après s’être doté d’un plan stratégique visant notamment à moderniser le parc d’exploitation et à développer des projets urbains.
"On est dans un processus de rationalisation de l'ensemble de nos installations. (...) Nous faisons la chasse aux mètres carrés et au nombre de sites", a indiqué jeudi 21 septembre Benoît Quignon, directeur général de SNCF Immobilier, la branche chargée de gérer le patrimoine foncier du groupe ferroviaire créée en 2015. "Quand vous le faites dans tous les domaines d'activité, (...) de manière systématique, ça finit par améliorer quand même très considérablement la rentabilité des opérations industrielles", a-t-il expliqué en faisant état d'un travail "fondamental pour la compétitivité de l'entreprise".
Le deuxième propriétaire foncier de France, qui s’est doté l’an passé d’un plan stratégique décennal (2016-2026) - lire notre article du 14 septembre 2016 -, gère 25.000 sites (ateliers, entrepôts, logements, bureaux, postes d'aiguillages...), répartis sur 8,5 millions de mètres carrés, et 20.000 hectares de foncier dont 3.000 urbanisables dès à présent. Sa filiale de logement ICF Habitat compte 100.000 logements, dont 92% de logements sociaux.
Réduction de 25% du parc ferroviaire
La mission de SNCF Immobilier est de valoriser les actifs qui n’ont plus d’intérêt pour la SNCF dans son activité de transporteur, a rappelé Benoît Quignon. La planification, région par région, devrait être achevée d'ici fin 2018, et sera mise en oeuvre sur 5 ans. Les bâtiments détruits permettent d'économiser 20 euros par mètre carré chaque année. Les terrains peuvent ensuite être cédés ou concédés, afin notamment de construire de nouveaux logements. SNCF Immobilier a ainsi touché 234 millions d'euros de produits de cessions en 2016.
"L'analyse de l'occupation et l'utilisation du parc ferroviaire ont permis de détecter l'opportunité de réduction de 25% environ du parc, tout en construisant de nouveaux locaux moins énergivores et plus adaptés au mode d'entretien moderne", détaille le rapport d'activité 2016 de SNCF Immobilier.
Benoît Quignon a souligné que SNCF Immobilier fait notamment "la chasse à tous les sites de stockage de matériel le long des voies. On arrive à peu près (...) à réduire de 90% le nombre de stocks. Quand vous regroupez les stocks, vous retrouvez des matériels que vous pouvez réutiliser, vous rationalisez vos commandes, et là aussi, en moins de 5 ans, vous rentabilisez votre investissement immobilier". "Ce sont des centaines de millions d'euros, de fonds de roulement économisé et de matériel récupéré, avec ensuite une gestion beaucoup plus centralisée et rigoureuse de l'approvisionnement des chantiers", a-t-il ajouté.
34 projets urbains en cours
34 projets urbains sont aussi en cours de réalisation dans plusieurs grandes villes dont 13 dans la métropole du Grand Paris (1,4 million de mètres carrés constructibles, 11.800 logements). "Notre objectif est de bâtir de nouveaux quartiers dans le coeur des villes", a souligné Benoît Quignon. 150 hectares sont ainsi à aménager, soit un potentiel de 2 millions de mètres carrés. Parmi les 21 projets urbains majeurs en région, 8 verront le jour en 2018 (Toulouse Tri postal, Toulouse Sernam, Bordeaux Gattebours, Bordeaux Amédée Gare, Bordeaux Amédée Sud, Montpellier Saint-Roch, Vénissieux et Rennes Beaumont).