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Tourisme - L'abandon de la réforme du calendrier scolaire met les professionnels du tourisme vent debout

En indiquant, à l'occasion d'un déjeuner avec la presse quotidienne régionale, que "la refonte du calendrier scolaire n'était pas à l'ordre du jour", Najat Vallaud-Belkacem, la ministre de l'Education nationale, a mis le feu aux poudres chez les professionnels du tourisme. Le sujet - et plus spécialement celui des vacances d'hiver - est en effet particulièrement sensible pour le secteur.

"L'impact négatif du calendrier scolaire"

Domaines skiables de France - la chambre professionnelle des opérateurs de domaines skiables - avait ainsi souligné, il y a quelques semaines à l'occasion de la présentation du bilan de la saison d'hiver 2013-2014, que "l'impact négatif du calendrier scolaire sur la fréquentation dès la fin du mois de mars est une fois encore mis en lumière : il coûte à la France sa première place [mondiale de destination de ski, au profit des Etats-Unis, ndlr]" (voir notre article ci-contre du 16 septembre 2014).
Dans un communiqué du 15 octobre, les professionnels du tourisme jugent l'annonce de la ministre de l'Education nationale "surprenante", "alors qu'aucune suite n'a été donnée à leur demande de dialogue et que les deux prédécesseurs de Madame Vallaud-Belkacem, Benoît Hamon et Vincent Peillon, s'étaient engagés à plusieurs reprises devant la représentation nationale à repenser dans sa globalité le calendrier scolaire qui impacte fortement le secteur touristique français". Ils reviennent sur leur demande récurrente de placer les vacances d'hiver en février et celles de printemps au mois d'avril et réclament également qu'une éventuelle réduction des vacances d'été s'accompagne de l'instauration d'un zonage "afin de pouvoir accueillir et recevoir les touristes dans les meilleures conditions". Les signataires du communiqué réunissent une bonne part des grands acteurs du secteur touristique, dont l'Umih (Union des métiers et de l'industrie et de l'hôtellerie), Domaines skiables de France, le Snav (Syndicat national des agents de voyages) ou le SNRT (Syndicat national des résidences de tourisme).
La ministre de l'Education nationale ne s'est pas montrée fermée aux demandes des professionnels du tourisme. Son entourage a en effet indiqué que Najat Vallaud-Belkacem recevra prochainement les intéressés. Le sujet taraude également les élus de la montagne qui étaient réunis en congrès à Chambéry, les 16 et 17 octobre. Leurs positions  ne sont guère éloignées de celles des professionnels du tourisme.