Le Conseil national de la montagne se penche sur l'adaptation au changement climatique

Réuni le 12 décembre après trois ans d'absence, le Conseil national de la montagne a dressé un bilan encourageant du plan Avenir montagnes lancé en 2021 et posé les jalons d'une future feuille de route.

En sommeil depuis trois ans, le Conseil national de la montagne (CNM) s’est enfin réuni, vendredi 12 décembre, en présence de la ministre de l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation, Françoise Gatel, et du ministre délégué chargé de la ruralité, Michel Fournier. L’occasion de dresser un premier bilan du plan Avenir montagnes lancé en 2021 et de donner des perspectives pour la suite, sachant que l’Anem (Association nationale des élus de la montagne) et le CNM avaient été mandatés par le gouvernement, en mars, pour élaborer une nouvelle "feuille de route" sur l’adaptation des territoires de montagne au changement climatique. "Cette feuille de route devra nous réunir autour d’une conviction simple : la montagne n’est pas un territoire qu’il faudrait assister. Elle est au contraire un territoire puissant qu’il faut reconnaître", souligne Françoise Gatel. 
L’Anem a ainsi pu partager les 43 propositions qu’elle avait déjà mises sur la table lors de son congrès organisé dans la station-village des Angles (Pyrénées-Orientales), au mois d'octobre (lire notre article). Parmi ses priorités : garantir l'accès aux services publics (éducation, soins), soutenir l’agriculture, le pastoralisme, la forêt et les filières locales, sécuriser la ressource en eau, financer l’adaptation au changement climatique et la prévention des risques, soutenir le tourisme et encourager une diversification économique. 

Diversification touristique

Le programme Avenir montagnes lancé pour répondre "aux enjeux du changement climatique" et pour "développer un tourisme plus diversifié", a permis d’accompagner 62 territoires en ingénierie (notamment le financement de chefs de projets), 100 autres ont développé des projets de mobilité (accès aux services, emploi, lutte contre l’isolement) et 480 ont été soutenus dans des projets liés à la diversification touristique, la transition écologique ou l’immobilier de loisirs (hébergements, équipements quatre saisons, préservation des sentiers, etc.), indique le bilan présenté lors du CNM. Ce dernier volet, financé à hauteur de 300 millions d’euros par l’État et les régions, a eu "un effet d’entraînement majeur". Mais "les délais contraints ont obligé les acteurs à orienter des crédits vers des projets prêts à démarrer et n’ont pas permis de soutenir l’ensemble des projets identifiés grâce à l’ingénierie". "Les territoires soulignent un besoin durable en financement d’investissement, articulé avec les démarches d’ingénierie", relève le bilan.

Quarante ans après la loi de 1985, l’Anem plaide en outre pour un "acte III de la montagne" qu’elle présentera mercredi prochain et qu’elle souhaite voir se concrétiser au Parlement en 2026.

Alors que le CNM avait bien failli disparaître en début d'année (lire notre article), il se réunira de nouveau "au printemps 2026", promet le gouvernement.

 

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