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L'endroit où l'on dépose plainte varie selon les territoires… et les faits

D'une étude que vient de publier le service statistique du ministère de l'Intérieur, il ressort que le nombre de faits enregistrés est très largement inférieur au nombre de faits commis dans les communes rurales, et à l'inverse fortement supérieur dans les communes des petites unités urbaines. Une évidence qui rappelle "à quel point il est nécessaire de privilégier l'approche en territoire de commission pour analyser géographiquement la délinquance enregistrée", soulignent les auteurs de l'analyse.

Il ressort aussi que la propension à enregistrer une plainte dans la commune de commission varie selon le type d'atteinte subie. Elle est moindre pour les violences sexuelles, et en particulier les viols, que pour les autres catégories d'infraction. Par ailleurs, plus le délai entre la commission de l'infraction et l'enregistrement de la plainte s'allonge, plus ce dernier aura tendance à être effectué dans une commune autre que celle de la commission des faits. Autre enseignement, la ville de Paris "exporte" l'enregistrement d'une proportion importante des faits qui y sont commis, et en "importe" peu. À l’inverse le nombre de faits enregistrés est supérieur au nombre de faits commis pour les Hauts-de-Seine (surplus de 18%) ou les Yvelines (+ 11%). Ces déséquilibres concernent particulièrement les vols violents et les vols sans violence contre des personnes, faits dont les auteurs rappellent qu'ils sont concentrés dans les très grandes agglomérations.

 

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